Les débats dureront trois jours, jusqu’au 5 octobre au soir. Le Premier ministre prendra la parole le 6 octobre pour répondre aux députés. L’événement suscite l’intérêt des députés, puisque plus de 300 d’entre eux se sont inscrits pour intervenir dans les débats.
Le premier face à face entre les pouvoirs législatif et exécutif aura lieu dès demain et durera trois jours. Le gouvernement qui présentera en la personne du Premier ministre la Déclaration de politique générale devant les deux chambres du parlement passera son premier examen de cette rentrée sociale. Les députés et les membres du Conseil de la nation auront la mission d’évaluer le discours de M.Benabderrahmane, le comparer à la réalité du terrain et tenteront de le contredire sur certains aspects de l’action du gouvernement. Ce dernier peut se targuer d’avoir un vrai bilan, estiment de nombreux observateurs. Entre septembre 2021 et août 2022, l’équipe gouvernementale n’a pas chômé. Sous la direction d’un président de la République très exigeant sur la copie de chaque ministre, l’exécutif a concrétisé pas mal de projets durant ce laps de temps de douze mois.
Les hausses de salaires, l’institution de l’allocation chômage, le déblocage de plusieurs centaines de projets économiques, dont le dernier en date, celui de la trituration de colza pour la fabrication de l’huile de table, impressionneront-ils les députés ? Rien n’est moins sûr, lorsqu’on interroge des représentants des partis de l’opposition. Les interventions ne seront pas tendres dit-on dans les couloirs de l’APN. Les députés disent vouloir faire leur travail et confondre le Premier ministre sur les ratés de son gouvernement.
Dans le camp d’en face, c’est à -dire celui de la majorité présidentielle, on se refuse à tomber dans l’autosatisfaction béate. Les députés, affirment soutenir l’exécutif, estimant son bilan assez bon, mais n’entendent pas lui décerner un blanc-seing. Ils tiennent à leur mission de contrôle et comptent l’exercer avec détermination. C’est dire que l’ambiance au sein de l’Hémicycle est plutôt dynamique. Il convient néanmoins de relever une certaine sérénité de la part des élus nationaux, reconnaissant tous le coup de génie diplomatique de l’Algérie qui a réussi à convaincre l’ensemble des chefs d’Etats arabes à assister au Sommet d’Alger du 1er novembre prochain, mais également l’exploit historique d’avoir ramené toutes les factions palestinienne pour un dialogue à la veille du Sommet. Il est clair que l’action de l’Algérie à l’international figurera dans la Déclaration de politique général du gouvernement, de même que les préconisations de l’exécutif pour l’année 2023.
Ce qu’il faut savoir aussi, à propos de l’événement de ce 3 octobre , c’est bien l’extraordinaire intérêt porté par les députés. En effet, le président de l’APN, Brahim Boughali a fait état de plus de 300 demandes d’intervention. Le chiffre annoncé, ce jeudi, est provisoire. «La Déclaration de politique générale a été déposée la semaine dernière auprès de l’assemblée. Nous avons accordé assez de temps aux groupes parlementaires pour assurer une bonne préparation», avait déclaré M. Boughali à la presse, annonçant que dores et déjà, les groupes parlementaires étaient au moment de son annonce «à pied d’œuvre pour préparer plus de 300 interventions prévues le 3 octobre prochain». Le Président de l’APN a souligné que l’objectif consistait à ce que les interventions des députés soient «à la hauteur».
Rappelons enfin qu’à travers cinq grands chapitres, la Déclaration de politique générale du gouvernement dresse le bilan des activités et travaux accomplis par les différents départements ministériels durant la période allant de septembre 2021 à août 2022. Les débats dureront trois jours, jusqu’au 5 octobre au soir. Le Premier ministre prendra la parole le 6 octobre pour répondre aux députés.
Yahia Bourit
