Avec la forte demande d’exportations de gaz:
Le port méthanier d’Arzew en plein essor
Avec la forte demande d’exportations de gaz, le port méthanier d’Arzew est en plein essor. Dans ce contexte de forte croissance du secteur du gaz et notamment sur son segment GNL, l’entreprise du port d’Arzew (EPA) mobilise d’importants moyens financiers à la hauteur de ses ambitions.
Signe de cette forte croissance, cette entreprise détenue par le Groupe SERPORT qui gère les névralgiques ports d’Arzew et de Béthioua, s’apprête à lancer des travaux d’aménagement du bassin de l’Oued El Mouhgoun, et de l’appontement méthanier (ex-jetée méthane) dans cette enceinte portuaire. Ces travaux ont été confiés au Groupement d’entreprises GCMC (COSIDER TP, MEDITRAM et la SARL China Harbour Algérie).
Ce terminal d’Arzew a été le premier port mondial à être inauguré en 1964, lorsque le gaz naturel liquéfié (GNL) est apparu pour la première fois sur le marché mondial de l’énergie. L’Algérie s’affichait alors comme pionnière dans les techniques de transport du GNL. Depuis, ce port n’a cessé de se développer avec divers travaux d’extension et de modernisation de ses infrastructures. En perpétuel développement, il est devenu, avec l’implantation des sites pétrochimiques avoisinants, un port mixte dans le transport des hydrocarbures et hors hydrocarbures. Ces dernières années, la part de la liquéfaction progresse, faisant du marché international du gaz un enjeu de plus en plus maritime. L’Algérie cherche à promouvoir le GNL pour sécuriser et diversifier ses exportations pour ne pas dépendre uniquement des exportations par gazoduc. Depuis plusieurs années, l’Algérie finance massivement le développement de terminaux méthanier à l’image du port d’Arzew. Ce dernier est ainsi devenu une importante porte de sortie du GNL à destination du marché international grâce à sa position stratégique. Cette maritimisation du marché du gaz s’est traduite par des transformations visibles de ce port. D’abord, l’activité de la flotte des méthaniers est celle qui a connu la plus forte croissance ces dernières années. Vu que la nécessité d’une efficacité économique passe par la diversification des débouchées, les exportations de gaz naturel se font de plus en plus sous forme de GNL, par la mer, à destination de divers horizons.
À cet égard, la croissance des exportations de GNL par le terminal d’Arzew est éloquente. Dans ce contexte de maritimisation du gaz, ce terminal méthanier voit ainsi ses missions potentielles s’élargir pour sécuriser les nouvelles voies d’exportations. Ce port est implanté dans une zone stratégique qui comprend une forte concentration de complexes pétrochimiques et de raffinage.
Un réseau de pipes provient des champs pétrolifères et gaziers de Hassi Messaoud et Hassi R’Mel. Dans cette zone sont implantées plusieurs unités de production et unités de services pétroliers à l’image de la raffinerie Naftec, RTO, Naftal AVM et gazier tel que le GNL1, GNL2, GNL4, l’ENGI, Hélios, GP1Z, GP2Z et Naftal. Le terminal gazier alimente en particulier l’Europe en gaz liquide, avec des incessantes rotations de méthaniers.
Imad. T
