Le fléau de l’immobilisme et du renoncement
Selon des articles publiés sur les réseaux sociaux, le wali d’Oran s’apprêterait à prendre des décisions de suspension des activités des assemblées populaires communales de Béthioua, d’Es-sénia, d’Ain el Turck et de Gdyel. Quatre communes que l’on dit visées par l’instruction ministérielle autorisant le gel des activités d’une APC défaillante. Au-delà du bien-fondé et de la crédibilité de cette annonce, le citoyen oranais ne semble en tout cas nullement surpris ou choqué par ce genre d’informations qui illustrent bien l’état des lieux déplorable de la gestion des affaires municipales à travers la majorité des communes oranaises. Selon des observateurs avisés, toute décision du wali visant à suspendre un maire ou une assemblée communale défaillante serait applaudie et bien accueillie par une majorité de la population déçue et lassée par les échecs, les retards et souvent les dérives constatées dans les différents secteurs de gestion des affaires communales et des projets de développement local. Et comme l’indiquent ironiquement les mauvaises langues oranaises, personne ne serait surpris ou étonné de constater que le record national du nombre d’APC suspendues par décision du représentant de l’Etat pourrait être battu par la wilaya d’Oran. Comme ce fut le cas pour le nombre de maires et d’élus municipaux dans la wilaya d’Oran traduit en justice ou placés en détention. On sait que la wilaya d’Oran a déjà connu très récemment le gel de quatre communes, Bousfer, Hassi Ben Okba, Misserghine où le gel a été levé, et tout récemment. On sait que la plupart des communes périphériques oranaises, telles que Bir El Djir, Hassi Bounif, Ain El Turk, et bien d’autres, souffrent du fléau des conflits et des luttes en clan pour le contrôle du pouvoir local et des intérêts et avantages qui en découlent. Des querelles, des intrigues et des «complots» qui génèrent et amplifient le fléau de l’immobilisme et du renoncement des élus gestionnaires à prendre en charge les attentes et les besoins de la population.
Par S.Benali