Oran

Cancer colorectal : le dépistage doit être fait le plus tôt possible

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent à Oran. C’est l’une des maladies les plus meurtrières, avec un taux de décès qui avoisine 60%.

Le premier facteur de risque est l’âge, ce cancer apparaissant surtout après 50 ans. C’est dans ce contexte marqué par la forte prévalence de cette pathologie lourde, que les organisateurs des 23èmes journées du registre du cancer d’Oran qui se tiendront le 25 mai prochain au campus Salim Taleb (ex-IGMO), ont choisi comme thème «les cancers colorectaux.» Le service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU d’Oran, sous l’égide de l’université d’Oran 1 et la faculté de médecine avec la collaboration et le soutien de la SOMO (Société d’Oncologie Médicale Oran), organisera cette manifestation dans la salle Bakhlouf Talahit de l’IGMO. Le cancer colorectal sera ainsi abordé sous ses différents volets allant de l’épidémiologie à la prévention, en passant par le diagnostic, le dépistage et la prise en charge.
«Le cancer du côlon touche de plus en plus les moins de 50 ans. Cette maladie est souvent diagnostiquée à un stade avancé. Des progrès restent à faire en matière de prévention. L’obésité est notamment citée comme un facteur de risque expliquant l’augmentation du cancer colorectal», explique un oncologue pour qui «une politique de dépistage doit être mise en place».
«Les symptômes apparaissent à un stade avancé de la maladie, et il n’existe pas de thérapie réellement efficace en cas de dépistage tardif», alerte cet oncologue.
«Pourtant, un dépistage précoce est disponible pour ce cancer. Neuf fois sur dix, ces tumeurs se développent à partir d’un polype bénin, présent dans l’intestin pendant plusieurs années avant de dégénérer. Pour dépister la maladie, les personnes à risque de plus de 50 ans doivent subir une coloscopie tous les cinq ans. Ils ont pourtant une réticence à l’effectuer», précise cet oncologue.
Dans certains pays développés, un traitement préventif est disponible. Des chercheurs ont développé un test permettant la détection précoce du cancer colorectal à partir d’une simple prise de sang.
Par ailleurs, manger moins de viande rouge est un conseil médical répandu pour prévenir le cancer colorectal. Une étude confirme le lien entre la consommation excessive de la viande rouge et le cancer colorectal. Une recherche, publiée cette semaine dans la revue scientifique Cancer Discovery, a pu identifier les caractéristiques spécifiques des dommages causés sur l’ADN par un régime alimentaire très riche en viande rouge. Elle incrimine explicitement la viande rouge comme cancérigène, tout en permettant d’ouvrir la voie à la détection plus précoce de la maladie ou au développement de nouveaux traitements. Les médecins recommandent ainsi une modération plutôt qu’un arrêt de manger de la viande rouge. Il ne s’agit pas de totalement arrêter de manger de la viande rouge.
Imad. T

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