Tassili Airlines : une maintenance locale homologuée au service du groupe Sonatrach et de la collectivité nationale
Grâce à son Centre de maintenance, bâti aux standards internationaux, et employant des compétences algériennes, formées en Algérie, la compagnie aérienne Tassili Airlines (TAL), filiale du groupe Sonatrach, profite aujourd’hui d’une maintenance locale homologuée, ce qui lui a permis des économies importantes en devises, a affirmé le directeur de communication et des relations publiques au sein de l’entreprise, Karim Bahar.
Dans une déclaration à l’APS, M. Bahar a fait savoir que le centre «effectue l’ensemble des opérations de maintenance légères (A Check) et lourdes (C Check) avec des capacités 100% algériennes, permettant d’économiser des coûts importants en devises».
Exemples à l’appui, l’opération «C Check» est évaluée à 132.000 dollars pour un appareil Bombardier Q400 (74 places) et à 87.000 dollars pour un Bombardier Q200 (37 places), en plus du coût d’immobilisation de l’appareil durant son envoi vers le pays où devait s’effectuer la maintenance auparavant.
Depuis 2010 et jusqu’à fin 2022, le service de maintenance de Tassili Airlines a réalisé au total sur ses appareils Bombardier 259 opérations «A Check» et 21 opérations «C Check».
Au milieu du centre de maintenance sis à Alger, opérationnel depuis 2010, les techniciens locaux s’activent autour d’un appareil bombardier Q200 d’une capacité de 37 places pour une opération de maintenance légère appelée «A Check», a-ton constaté.
L’appareil fait partie de la flotte de TAL constituée de 15 appareils dont huit Bombardier ainsi que sept Boeing 737-800.
Les compétences algériennes qui effectuent ce type de maintenance ont été formées à l’Institut de l’aéronautique de Blida (IAB), à l’université d’Alger (USTHB) ou à l’Ecole nationale polytechnique, encadrés par des ingénieurs expérimentés dans le domaine de la maintenance.
Selon M. Bahar, le centre de maintenance de la compagnie aérienne est agréé par les autorités nationales de l’aviation civile, l’autorité européenne, mais aussi certifié IOSA «le label le plus restrictif en matière d’audit de sûreté et sécurité des compagnie aériennes membres de l’Association internationale du transport aérien, l’IATA».
«Cette année, TAL a obtenu pour la 7e fois la certification internationale «IOSA» en matière de normes de sécurité opérationnelle, d’entretien et de sûreté des aéronefs», a souligné le représentant de la compagnie aérienne.
Interrogé sur les conditions climatiques difficiles dans lesquelles évoluent les appareils de Tassili Airlines, au sud du pays notamment, M. Bahar a expliqué que «la compagnie a su s’adapter avec les contraintes climatiques en adaptant sa flotte à son environnement ».
A titre d’exemple, ses Boeing 737/800NG sont équipés de kits évitant les effets du gravier sur la partie ventrale, les ailettes des moteurs «compresseurs» sont enrobées de matériaux anticorrosion et les freins sont en carbone pour maximiser les effets de freinage, fait savoir M. Bahar.
Concernant les pneumatiques d’avions, Tassili Airlines procède à des contrôles avant le décollage et après l’atterrissage selon les standards internationaux de maintenance «comme pour l’ensemble des contrôles des composants de la flotte de la compagnie».
«Contrairement à ce qui peut être relayé çà et là, les pneus d’avion n’explosent pas car ils sont gonflés avec de l’azote et non de l’air», a assuré le responsable au sein de la compagnie aérienne.
Pour sa part, le directeur du centre de maintenance de TAL, Amar Rahal, a indiqué que ce centre disposait de 118 ingénieurs et techniciens de maintenance aéronautique qui exercent leurs missions suivant les standards internationaux contenus aussi dans le manuel de maintenance de la compagnie.
Selon lui, la compagnie investit «beaucoup» sur la qualification des ressources humaines afin de réduire les coûts en devises et assurer une maintenance sûre avec des compétences 100% algériennes.
Dans ce cadre, il a rappelé que Tassili Airlines est liée via une convention avec l’IAB pour accueillir les stagiaires de l’institut et leur permettre de s’exercer au niveau pratique afin qu’ils soient opérationnels au terme de leur cursus.