EDITO

Le début de la fin de l’ère de l’impunité

L’étau se resserre de plus en plus autour de l’ entité sioniste dont les actes criminels ne sont pas décriés par une partie seulement de pays, mais par une grande majorité de la communauté internationale, y compris par plusieurs pays occidentaux qui, de plus en plus, prennent cause et effet pour le peuple palestinien, exigeant même qu’il est temps de reconnaître l’État de Palestine et d’engager de vrais poupalers de paix.
La politique du fait accompli que les sionistes ont voulu imposer toutes ces années et qui ont failli, il faut le reconnaître, emporter la cause palestinienne, y compris au sein de certains régimes arabes, ne prend plus. Les Accords maudits dits d’Abraham imposés par l’ancien président américain Donald Trump et dans lesquels se sont engouffrés des pays arabes sans honneur et sans dignité, à l’image du régime du Makhzen ou des Emirats Arabes Unis, ne font plus l’unanimité y compris chez des gouvernements européens qui appellent à revenir à des négociations qui prennent en compte les droits des Palestiniens et qui ne soient pas uniquement à l’avantage d’Israël.
Les échecs de Netanyahou et de ses sbires criminels ne sont pas que diplomatiques ou politiques, mais aussi juridiques. En effet après la demande du procureur de la CPI d’émettre un mandat d’arrêt contre Netanyahou et le ministre sioniste de la défense, la Cour Internationale de Justice a émis une ordonnance enjoignant à l’occupant israélien l’arrêt immédiat de l’agression perpétrée contre Rafah. Une décision qui a été saluée par l’Algérie, un pays qui s’est grandement investi, politiquement et diplomatiquement et avec un grand succès, dans la défense acharnée des droits des Palestiniens.
L’Algérie qui juge, à travers un communiqué de son ministère des Affaires étrangères que «l’ensemble de ces développements récents convergent pour marquer le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation sioniste a longtemps bénéficié pour faire endurer au peuple palestinien les affres de l’occupation, de la colonisation, de la discrimination et de la négation de ses droits nationaux inaliénables et imprescriptibles». L’ Algérie, qui fidèle à sa ligne, et tout en prenant acte de la dernière décision de la CPI «demande instamment au Conseil de Sécurité de donner suite à l’ordonnance de la Cour Internationale de Justice en lui conférant un caractère exécutoire qui mettrait fin aux crimes de toutes sortes que l’occupation israélienne fait subir à la population de Ghaza et de Rafah en particulier».
Par Abdelmadjid Blidi

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