Nouvelles zones d’habitat périphérique en attente d’intégration…
Le projet de voie d’accès au pôle urbain de Oued Tlélat par l’autoroute Est-Ouest grâce à un échangeur serait en bonne voie de concrétisation. On a appris en effet, selon des sources du ministère des Travaux publics, que le projet est en voie d’inscription pour un financement au titre de la loi de finance 2025.
Ce projet de jonction du pôle urbain de Oued Tlélat avec l’autoroute mitoyenne, qui date de près de dix ans, est devenu aujourd’hui une priorité vitale pour plus de 20 000 habitants résidents dans cette nouvelle agglomération venue se greffer à la grande commune de Oued Tlélat qui connaît déjà elle-même un taux de croissance démographique et urbaine impressionnant.
Cette nouvelle zone d’habitat, pompeusement dénommée nouveau pôle urbain de Oued Tlélat a été on le sait surtout nourrie et forgée par les vagues successives de logements des occupants de bidonvilles démolis, de bâtisses à risque d’effondrement squattées dans les vieux quartiers d’Oran, et de construction de logements sous d’autres formules dont le LPA et LPL.
Pour se rendre d’Oran à Oued Tlélat, le trajet disponible actuellement est celui de la RN4 desservant l’ancienne commune. Une vieille route bien saturée qui étrangle l’entrée au chef-lieu communal avec des bouchons, des goulots d’étranglement et de multiples désagréments pour les usagers et les milliers d’habitants résidant dans les nouvelles grandes cités.
Des ensembles d’immeubles qui constituent le plus souvent des cités dortoirs en grand déficit d’infrastructures d’accompagnement. La seule solution à ce problème d’étranglement de la circulation à Oued Tlélat est indéniablement la création d’un accès direct au nouveau pôle à partir de l’autoroute Est-Ouest qui longe cette zone d’habitat.
Une étude avec plusieurs variantes d’accès a été réalisée et présentée en décembre 2016 et a même reçu l’agrément des autorités locales et du ministre des T.P de l’époque. Malheureusement, la conjoncture financière et les mesures d’austérité allaient empêcher le financement et donc le lancement de ce projet.
Un «gel» qui répond certes à une nécessaire priorisation des dépenses publiques pour les investissements tous secteurs confondus, mais qui pénalise en même temps des milliers de citoyens, habitant un pôle urbain enclavé et à l’image déjà bien ternie par des tares et des fléaux sociaux propres aux ghettos périphériques de certaines grandes métropoles.
Selon des urbanistes, ce nouveau grand pôle d’habitat de Oued Tlélat a été au départ pensé et lancé pour doter la ville d’une capacité d’adaptation immédiate et durable devant assurer «un fonctionnement urbain axé sur l’attractivité, la qualité et la compétitivité des territoires».
C’était sans compter sur les besoins croissants de la wilaya oranaise en matière de nouveaux logements. Des besoins, des urgences et des pressions générées à la fois par la croissance démographique, les mouvements de population et les impératifs de la politique d’éradication de l’habitat précaire…
Par S.Benali