Oran Aujourd'hui

Des fléaux qui ternissent l’image et la réputation de la ville

Depuis quelque temps, une commission dite «de santé, d’hygiène et de protection de l’environnement» installée à la commune d’Oran poursuit des campagnes d’inspection de magasins, de restaurants et de locaux commerciaux à travers la ville d’Oran. Appuyée par les services de police des différentes sûretés urbaines dans les zones et quartiers concernés, cette commission n’a pas cessé d’alimenter l’actualité locale par ses tristes découvertes de lieux de fabrication de produits alimentaires impropres à la consommation, de magasins et de locaux dans un état d’hygiène catastrophique, et même d ateliers clandestins de fabrication et conditionnement de gâteaux et de confiserie sans aucune autorisation. Dans certaines boucheries des quartiers périphériques, les membres de la commission ont constaté qu’une partie de la viande était d’origine inconnue et stockée dans des conditions de préservation lamentables.
Des restaurants, comme celui de Hai Bouamama, non loin du siège de la délégation communale, des boucheries et même des boulangeries ont été ciblées pour l’état déplorable de l’hygiène et la qualité douteuse des produits mis en vente destinés à la consommation. Ces malheureux constats ont été évidemment sanctionnés par des amendes et des fermetures temporaires des magasins impliqués. Des mesures reprises et commentées sur les réseaux sociaux, mais souvent avec des critiques tendancieuses et abusives visant à semer la peur et la crainte auprès des commerçants qui risqueraient; disent certains, « d’être piégés et condamnés à une amende et une fermeture pour un carrelage mal nettoyé ou un cheveu traînant sur un étalage».
La rumeur allait ainsi s’installer en plusieurs endroits de la ville d’Oran, comme au quartier HLM où deux boulangeries et une pizzéria avaient baissé rideau. Commentant cette actualité, les mauvaises langues locales ne se sont pas privées de pointer du doigt tous ces acteurs des réseaux sociaux « qui ne savent se mobiliser que lorsqu’il il s’agit d’insulter et de dénigrer un responsable, mais qui ferment les yeux devant les dérives et les anomalies hallucinantes constatées en matière d’hygiène et de respect des règlements » concernant la fabrication et la commercialisation de produits destinés à la consommation. Après la viande d’âne, d’autres fléaux restent en progression, venant curieusement ternir l’image et la réputation d’une ville promise, dit-on souvent, à un avenir de progrès et de modernité.
Par S.Benali

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