Déficit de rigueur dans le lancement des projets communaux
La commune de Oued Tlélat a bénéficié dernièrement d’une enveloppe budgétaire de 84 millions de dinars destinée à l’aménagement urbain de deux cités d’habitation. C’est ce qui a été annoncé la semaine dernière par le président de l’Assemblée populaire de cette municipalité connue pour l’extension vertigineuse de nouvelles zones d’habitat collectif induites notamment par les opérations de relogement des occupants d’habitat précaire devant être démolis. Ces crédits, a précisé le Maire de la ville, sont destinés notamment à financer une série d’opérations d’aménagement urbain dont la réhabilitation et l’aménagement des trottoirs, la rénovation du réseau d’éclairage public, ainsi que le bitumage des rues à travers les cités d’habitat.
L’enveloppe financière servira également à la rénovation du réseau d’éclairage public, au ravalement de façades d’immeubles, et à la réhabilitation du jardin public de la commune, abandonné et clochardisé depuis des lustres. Le même responsable communal a indiqué qu’un montant de 33 millions de dinars a été affecté aux travaux de la seconde phase du projet concernant le réseau d’approvisionnement des anciens quartiers de la commune en eau potable à partir de l’usine de dessalement d’eau de mer.
Des travaux inscrits au programme communal de développement (PCD) de l’année 2024 et qui viennent à peine d’être entamés. Cette communication du président d’APC de Oued Tlelat illustre bien les retards et les décalages entre les objectif d’un PCD, plan communal de développement, devant comme son nom l’indique, donner à la commune les moyens de répondre à tous les besoins de la collectivité à chaque étape de sa croissance urbaine et démographique, et la réalité d’un terrain de gestion locale bien pénalisé par des contraintes endogènes, notamment le manque de maîtrise des instruments d’urbanisme et de respect des règles fondamentales de préparation, de programmation et de lancement des projets.
Ce qui a motivé le wali d’Oran à adresser récemment une directive aux P/APC mettant en garde les gestionnaires élus contre tout retard enregistré en matière de lancement des opérations programmées dans le plan communal de développement. Les maires des communes de la wilaya ont été fermement invités à lancer les consultations préalables des projets dans un délai de 20 jours et à assurer le démarrage des opérations dans un délai n’excédant pas les trois (3) mois.
Le non-respect de ces délais, à averti le premier responsable local, pourrait entraîner l’annulation pure et simple des projets communaux inscrits et non lancés et une réaffectation des crédits au profit d’autres communes dans le besoin.
Une instruction saluée par des observateurs avisés qui estiment que cette forme de «discipline budgétaire» peut entraîner une certaine dynamique dans la consommation des crédits et influer positivement sur les délais de réalisation des opérations inscrites dans les PCD.
Mais on sait malheureusement que le manque de rationalité de certaines dépenses publiques, les retards, les balbutiements et souvent les arrêts de chantiers sont parfois dus à des formes de négligences, de laxisme, de défaillances ou d’incompétence de certains acteurs municipaux en charge des affaires communales…
Par S.Benali