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«Haouch El asnami»: un autre exemple de renoncement…

Plus d’une centaine de familles occupant le lieu-dit «Haouch El asnami» à Sidi Maârouf vivent dans des conditions déplorables et attendent depuis longtemps un relogement promis par les pouvoirs publics mais qui tarde à venir.
Ce site d’habitat proche de la route menant à la Zaouia Belkaidia de Sidi Maarouf, est en réalité un ancien hôtel composé de quatre pavillons et construit illicitement au début des années 70.
Abandonné par son propriétaire pour de sombres raisons liées, selon certains, au trafic de kif en pleine expansion à l’époque, le site vidé de ses locataires a été vite occupé par des familles modestes en quête de toit décent.
Avec des chambres exiguës, et des toilettes collectives, les occupants vivant dans des conditions d’hygiène déplorables, n’avaient pas cessé, depuis plus de vingt ans, de revendiquer un toit décent.
En juin 2011, lors d’un sit-in de protestation organisé devant la wilaya, quelques personnes furent interpellées par la police, la plupart ont été aussitôt relâchées, mais d’autres ont été placées en détention car recherchées pour divers délits dont la détention et la vente de Kif traité.
Depuis, la réputation de ce site d’habitat n’a pas cessé de se détériorer, notamment après les menaces émises par certains occupants voulant bloquer la route d’accès à la célèbre Zaouia Belkaidia de Sidi Maarouf durant le mois de Ramadhan.
Avec le temps, l’endroit n’a pas cessé de se clochardiser, marqué par un manque d’hygiène alarmant, des éclatements d’égouts, des risques d’électrocution par des fils électriques apparents suite au «piratage» du réseau d’éclairage public, de fréquentes fuites de gaz, et des écoulements d’eaux usées causés par la vétusté du réseau d’assainissement et le manque d’entretien et de rénovation.
Et depuis quelques mois, motivés sans doute par les dernières opérations de relogement des occupants de bâtisse à risque d’effondrement, des «représentants» des habitants de Haouche El Asnami» font le tour des rédactions pour alerter l’opinion sur des risques d’effondrements des toitures de leur bâtiment.
«Un risque, disent-ils, qui s’accroît dangereusement pendant la période hivernale».
On se souvient qu’en juillet 2013, l’ancien P/APC de Sidi Chahmi alors en poste s’est déplacé sur les lieux, accompagné des membres d’une commission chargée, disait-on, d’effectuer un énième recensement des occupants de Haouch Lasnami.
Des numéros furent même inscrits à la peinture sur les portes des chambres et des documents administratifs ont été réclamés aux occupants ce qui avait soulevé un vent d’optimisme et de satisfaction.
Mais pas pour longtemps car ce n’était là que de nouvelles promesses en l’air et des gesticulations municipales en vue des prochaines élections.
Question: Pourquoi juste après l’abandon de cet hôtel par son propriétaire que l’on disait recherché par les services de police, les services municipaux n’ont pas daigné prendre en charge cet endroit, proposer sa démolition ou sa réhabilitation pour en faire une auberge de jeunes ou un hôtel communal permettant de renflouer la caisse municipale en déficit chronique depuis longtemps ?
Par S.Benali

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