Développement de l’hydrogène en Algérie : vers la signature de plusieurs accords durant le Napec 2024
Plusieurs accords seront signés à l’occasion de la 12e édition du Salon : « Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC 2024) » ouverte hier à Oran.
Un nombre de ces accords concernent le développement de l’hydrogène en Algérie à travers des partenariats avec notamment des pays européens.
Le directeur général de la prospective au ministère de l’Energie, Miloud Medjelled, a donné hier des détails sur ce volet lors de son passage à l’émission « Invité de la Rédaction » de la chaîne III de la Radio nationale.
Il a indiqué d’emblée que «des d’accords sont signés, ce lundi (hier, ndlr), dans le domaine du développement de l’hydrogène notamment le transport via le Corridor SoutH2 pour la production de grandes capacités d’hydrogène et son exportation vers l’Europe ».
Il a précisé que ce Corridor réunit l’Algérie, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie en passant par la Tunisie, faisant savoir qu’il s’agit d’un projet de logistique à long terme, explique le responsable, permet à l’Algérie d’assurer sa sécurité énergétique et la réduction de l’émission carbone et du méthane.
Donnant plus de détails sur les accords dont la signature est prévue lors du Napec 2024, M. Medjelled a affirmé qu’ils couvrent les aspects techniques et tout ce qui est apport scientifique et technologique, accompagnement, assistance technique et formation.
« Ces accords visent à assurer cette transition énergétique et cette résilience de tout ce qui est hydrocarbures, notamment le gaz naturel, présent au-delà de la transition énergétique comme énergie intermittente jusqu’à l’horizon 2040-2050 », a-t-il assuré.
Le même responsable a précisé dans ce sillage que les énergies renouvelables sont indissociables du gaz naturel car, précise-t-il, « on ne peut parler des énergies renouvelables sans parler de gaz naturel, en ce sens qu’on ne pourra faire de l’éolien ou du solaire sans le gaz ».
M. Medjelled a mis en avant la problématique que pose le stockage de grandes capacités des énergies renouvelables en termes de changement climatique.
Il a indiqué dans ce cadre que « l’Algérie veut apporter une solution à cette problématique et a donc opté à la production de l’hydrogène propre et utile dans la production de l’électricité, des fertilisants et même dans le transport des carburants synthétiques, ce qui lui confère un rôle très important à long terme ».
L’invité de la Radio nationale a expliqué qu’en vue de maîtriser la production de l’hydrogène une stratégie élaborée par des Algériens de plusieurs secteurs économiques est approuvée par un Conseil des ministres en 2022 et mise à exécution en 2023.
Il a rappelé qu’un sous-comité ad’hoc travaille déjà sur l’aspect réglementaire, un groupe d’ingénieurs est en formation à l’étranger et le développement des projets pilotes.
« On est en phase de préparation de cet écosystème avant d’aller vers l’exploitation de l’hydrogène à long terme », a-t-il ajouté.
Il a indiqué enfin que Sonatrach et Sonelgaz travaillent étroitement avec leurs partenaires pour acquérir cette maîtrise technologique requise pour réussir dans le domaine depuis la production jusqu’à la consommation de l’hydrogène, une fois le marché connu.
Mohand S