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Chantiers de maintenance urbaine : retards et déficits d’organisation

Sur un long tronçon du trottoir bordant la route reliant Bir El Djir à Hassi Bounif sont depuis quelque temps envahi par les étals sauvages de marchands illicites, de nombreux marchands de fruits et légumes et même des bouchers «ambulants» proposant leur viande aux clients.
Un véritable marché anarchique qui squatte l’espace public au détriment de la circulation des piétons contraints souvent à emprunter la route au risque de se faire renverser par un véhicule. Selon des témoignages sur les réseaux sociaux, cette situation dure depuis quelques mois déjà sans que les autorités municipales ne daignent encore apporter des solutions à ce fléau urbain.
Pourtant les tréteaux des bouchers illicites sont bien visibles sur toute la largeur du trottoir, exposant à l’air libre et aux fumées des camions et véhicules les épaules et gigots de moutons dans des conditions d’hygiène insupportables. Un décor emprunt d’une ambiance d’immunité et de laxisme face aux pratiques interdites d’abattage clandestin et de vente de produits alimentaires sans autorisation sur la voie publique. Des témoins signalent même que des altercations sont fréquentes entre des riverains et piétons de passage et les vendeurs illicites interpellés à juste titre pour obstruction du passage des piétons
Certains bouchers, disposant pourtant d’un local, semblent «obligés» d’exposer leur produit sur le trottoir pour faire face à la concurrence déloyale qui leur est imposée par d’autres bouchers illicites.
Un peu à l’image de ces anciens petits marchés de fruits et légumes désertés par des vendeurs «officiels» disposant d’un étal communal mais qui préfèrent eux aussi occuper le trottoir et la chaussée avoisinante. On sait pourtant que les autorités locales mènent depuis des mois des opérations de lutte contre le squat des espaces publics par le commerce illicite et les extensions sauvages sont érigées un peu partout à travers la Cité.
Mais il se trouve que «plusieurs points noirs», comme ce tronçon du CW 74 ou l’intérieur de certaines grandes cités d’habitat collectif attendent encore des interventions de l’administration locale pour être éradiqués. Dans certains cas, comme à la cité HLM/USTO, d’anciens restes de trottoirs très dégradés ont été entièrement rasés, mais attendent encore depuis près d’un mois les travaux de revêtements et de finition. Avec la saison hivernale annoncée, les résidents redoutent la boue et les flaques d’eau sur leur passage incontournable à travers le chantier de rénovation des trottoirs.
Un chantier à l’arrêt, déserté par les ouvriers. Les résidents de la cité se demandent pourquoi cette opération d’embellissement et de réfection des trottoirs a été entamée pour être aussitôt abandonnée par l’opérateur retenu. Il semble que pour certains acteurs en charge de la maintenance urbaine, les notions de gain de temps, d’organisation et de rationalisation des chantiers ne figurent pas dans leur vocabulaire élémentaire.
Sinon comment expliquer par exemple que l’on voit souvent des équipes d’ouvriers municipaux, parfois plus d’une dizaine, mobilisés pour badigeonner grossièrement avec de la chaux blanche des restes de bordures d’allées et des troncs d’arbres.
Mais tandis que seuls deux ou trois employés sont sur la tâche, les autres les regardent en bavardant et en rigolant, sous le regard outré des résidents….
Par S.Benali

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