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Un an après le séisme, le Maroc peine à se reconstruire, souligne un nouveau rapport

Un nouveau rapport a montré que les mesures prises par les autorités marocaines au cours de l’année qui a suivi le séisme d’Al Haouz n’ont pas été à la hauteur des attentes, soulignant un échec désespérant dans le programme de reconstruction, alors que 2,8 millions de personnes vivant dans ces zones ont été contraintes de supporter des conditions climatiques difficiles pour la deuxième année.

Le rapport de Transparency Maroc (une association qui adhère aux principes contenus dans la charte de Transparency International), relayé dimanche par des médias locaux, note «des difficultés de mise en œuvre, de transparence et de cohérence, autant de signes d’une gestion défaillante, qui a caractérisé la première année après le séisme, et qui s’étend aux domaines de la santé, de l’éducation et autres».
Le rapport relève que le versement de l’aide au logement évolue «lentement» et que la construction progresse donc à un rythme très lent. Un an après le tremblement de terre, les logements achevés ont un chiffre «très faible, à peine 1,7% de l’objectif, et qui montre l’échec du programme de reconstruction au cours de la première année».
De même, les blocages administratifs, logistiques et financiers ont entraîné le retard du programme de reconstruction, ce qui a généré un sentiment de déception parmi la population par rapport aux engagements non réalisés.
Le rapport indique que, depuis fin septembre 2023 et un an plus tard, les habitants concernés de plusieurs régions protestent contre leurs conditions de vie et que le froid, les précipitations et les vents ont compliqué leur vie.
Le document relève l’existence de «désaccords sur le modèle de reconstruction, des difficultés pratiques liées à la qualité des services de construction et au coût élevé des matériaux», critiquant la tendance des autorités à «réduire en échange le nombre de maisons complètement effondrées pour augmenter le pourcentage de ceux partiellement détruits».
L’évaluation, réalisée par Transparency, montre également un manque d’équité dans l’accès à l’aide à la reconstruction, avec une baisse de 20% de la proportion des bénéficiaires potentiels. Ce manque d’équité a créé, selon la source, un sentiment de frustration généralisé, colère et mécontentement parmi la population touchée. Sur le plan de l’Education, le rapport décrit le processus de l’année scolaire 2023-2024 dans les zones touchées comme une année «blanche».
Quant à la situation sanitaire dans ces zones, l’Organisation affirme qu’»elle était très difficile avant le séisme et qu’elle est devenue très compliquée après, enregistrant un taux élevé de maladies infectieuses parmi la population en raison de conditions de vie inadaptées dans les tentes».
D’après la source, l’intervention des pouvoirs publics ciblant les populations ayant besoin de protection comme les femmes, les enfants et les personnes ayant des besoins particuliers reste «faible ou quasiment absente».

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