La réhabilitation du siège de la Mairie attendue depuis 12 ans
Le wali d’Oran Samir Chibani a effectué lundi dernier une visite d’inspection du chantier de réhabilitation de l’édifice abritant le siège de la mairie d’Oran à la Place 1er Novembre 1954.
En présence de responsables locaux de plusieurs secteurs, le wali a pris connaissance de l’état d’avancement des travaux de ce projet en attente d’achèvement depuis déjà plus d’une décennie.
La restauration du siège de la mairie «aux deux lions», un joyau architectural inscrit au patrimoine de la ville, a été décidée il y a des années après avoir constaté que l’édifice était en dégradation avancée. Malheureusement, les péripéties scabreuses dans la gestion de ce projet durant l’ancienne période révolue des improvisations et du laxisme à tous les étages, ne pouvaient aboutir face aux retards et aux renoncements.
Le gel de certains projets durant la difficile conjoncture financière allait accentuer les retards, et seuls les travaux de réfection de la façade extérieure ont pu être menés. Entre-temps les structures internes de l’édifice allaient plonger dans le délabrement total. En novembre de l’an dernier, juste avant son départ, l’ancien wali, s’était rendu sur les lieux pour inspecter ces mêmes travaux de restauration du siège de l’APC.
Doté d’une enveloppe financière de 70 milliards de centimes, la rénovation de l’édifice a été confiée à une entreprise locale pour une durée des travaux fixée à 12 mois, soit une livraison de l’édifice rénové prévue au courant du mois de juillet prochain.
Il faut rappeler que c’est en juin de l’année 2012, il y a plus dix ans, que l’’Hôtel de ville d’Oran a pour la première fois bénéficié d’une certaine attention concernant sa réhabilitation. Après quelques stériles opérations de sablage de sa façade principale, il a été enfin décidé d’affecter une enveloppe de 70 millions de dinars, à l’indicatif de la wilaya, pour financer une opération confiée au départ à une entreprise espagnole déjà en charge à l’époque de travaux de réhabilitation de quelques immeubles du vieux bâti situés sur le boulevard Maata (ex-Valero) au centre-ville. A cette époque, les experts du CTC avaient demandé de classer le magnifique édifice construit en 1886 dans la liste rouge des bâtiments du vieux bâti fragilisé et devant être restaurés.
Le 27 décembre 2012, les agents municipaux ont été mobilisés en force pour évacuer documents, bureaux et mobiliers vers d’autres enceintes communales situés un peu partout à travers la ville.
Un centre culturel, qui venait d’être réalisé sur les débris de l’ancien grand magasin «Le prisunic» au centre ville, a été affecté et reste occupé à ce jour par le «Cabinet du Maire». Et tandis que le bel édifice de la Mairie aux deux lions ne cessait de se s’effriter, on a imaginé des solutions peu probables pour abriter les services municipaux, comme ce projet de conversion de la tour dite de l’Hôtel Châteauneuf, une carcasse en béton de plusieurs étages à l’abandon depuis près d’un demi-siècle, en locaux municipaux et même en nouveau siège de la Mairie. A quand la fin des attentes et des improvisations?
Par S.Benali