Oran Aujourd'hui

Les leçons des échecs et des inepties du passé

La route d’accès direct à la localité de Sidi Maarouf à partir du 4éme boulevard périphérique a été ouverte la semaine dernière à la circulation. Cette nouvelle jonction de Sidi Maarouf au réseau autoroutier local, achevée dans les délais, doit être évidemment saluée pour ses effets bénéfiques en matière de mobilité pour les populations de toute la zone de Sidi Maarouf et de Hassi Bounif.
L’autre nouvelle accueillie avec satisfaction par les usagers est l’ouverture dimanche dernier à la circulation de la deuxième tranche de la trémie du rond point de la Pépinière à la sortie est de la ville. Bon nombre de commentateurs sur les réseaux sociaux ont exprimé leur soulagement de pouvoir enfin emprunter ce tunnel sans subir le désagrément des longues attentes dans le flux de la circulation. Un encombrement devenu impressionnant en ce rond-point situé en amont des autres grands points aménagés sur le troisième périphérique.
Selon le wali d’Oran, la totalité du projet de trémie de la Pépinière sera réceptionné le 20 août prochain après une phase d’essai du tunnel devant débuter dans les prochains jours. Tant meiux lancent des mauvaises locales qui ne se privent pas cependant de pointer du doigt les parcours longs et cahoteux de bon nombre de projets inscrits depuis longtemps au développement urbain de la Cité.
Les Oranais, parmi les plus âgés, se souviennent qu’en décembre 2006, il y aura bientôt vingt ans, la ville d’Oran avait bénéficié d’une grande rallonge de crédits de plus de 14 milliards de dinars au titre d’un programme complémentaire de développement visant plusieurs secteurs, dont l’habitat et l’urbanisme, la jeunesse et les sports et la culture. Des crédits, affirmaient les responsables locaux de l’époque, qui allaient servir à la réhabilitation des immeubles du vieux bâti, à la réalisation de la route dite de la «corniche supérieure», à la construction de deux parkings à étages, à la réhabilitation de l’ascenseur entre le Front de mer et l’entrée du port d’Oran, à diverses opération de réhabilitation et de réaménagement d’infrastructures culturelles et sportives, ainsi qu’à la réalisation de nouvelles trémies routières sur les rond points où les grands encombrement étaient déjà bien prévisibles et menaçant.
Notamment en ce croisement routier à la sortie d’Oran vers Arzew. Mais aussi importantes soient-elles, les anciennes rallonges budgétaires devant résorber les déficits ne semblaient surtout ne servir qu’a rattraper des erreurs, des carences et des déficits cumulées par des exercices de gestion antérieures marqués par le laxisme et l’incompétence. Évoquée depuis deux décennies, ce projet de trémie au rond-point de sortie à l’est de la ville a été plusieurs fois mis sur la table sans connaître le moindre début de commencement.
«Mieux vaut tard que jamais», se consolent aujourd’hui les usagers oranais. Mais plusieurs autres projets d’extension du réseau routier devant ouvrir, «des horizons prometteurs pour le tourisme et l’économie locale» demeurent à ce jour en attente de lancement pour diverses raisons opaques. Des projets pourtant souvent qualifiés de «grandes opérations inscrites au registre de la modernisation d’Oran à l’horizon 2025». Un horizon déjà dépassé, sans que la ville et la wilaya en plein essor ne trouvent encore tout le dynamisme et l’efficacité nécessaire à la bonne gestion du territoire et du cadre de vie collective. On n’aborde pas impunément l’avenir urbain d’une grande ville sans analyser et tirer les leçons des échecs et des inepties du passé.
Par S.Benali

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