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Amar Bendjama à partir du Conseil de sécurité : « Il faut imposer des sanctions à l’entité sioniste » 

Le diplomate algérien a lancé cet appel vibrant : « L’heure est venue d’imposer des sanctions, à la main qui vole la terre, au drapeau qui flotte sur les ruines, à l’ennemi de l’humanité ».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a lancé ce dimanche à New York un appel fort en faveur de sanctions contre l’entité sioniste, qu’il accuse de mener une « sauvage agression » contre la bande de Ghaza et d’avoir récemment annoncé un plan de réoccupation de Ghaza-ville. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à cette situation, Amar Bendjama a affirmé que « l’Algérie condamne avec la plus grande fermeté la décision de la puissance occupante de déplacer toute la population de la ville de Ghaza et du nord de Ghaza, et d’imposer un contrôle militaire total». Il n’a pas ménagé ses mots, soulignant que «Ghaza est confrontée à l’enfer, elle est aux mains d’une puissance occupante qui menace la paix et la sécurité internationales ». Insistant sur la gravité de la situation, il a dénoncé une intention sioniste qui se trouve déjà un fait accompli. « Comme si Ghaza n’était pas déjà sous occupation. Comme si Ghaza n’était pas déjà sous un siège inhumain. Il s’agit de crimes de guerre et ceux qui tracent leurs plans avec du sang ne doivent pas vivre dans l’ombre de l’impunité. La justice doit les appeler par leurs noms », a-t-il affirmé

Le diplomate algérien a mis en garde contre les conséquences dramatiques de cette opération, relevant qu’ « après vingt-deux mois de déplacements forcés, de famine et de nettoyage ethnique », ce nouveau déplacement « ne fera pas que ruiner Ghaza, elle anéantira ce qu’il en reste ». Il a aussi évoqué la longue liste des victimes, dont beaucoup succombent à la faim. « La liste des martyrs, parmi eux ceux de la faim, est trop longue, trop lourde, trop sombre pour être résumée en une page. Et pourtant, persistant dans leurs tactiques génocidaires, les autorités d’occupation poursuivent leurs plans », s’est-il indigné.

Selon Amar Bendjama, l’objectif final de cette politique est clair. L’entité sioniste veut « expulser tout un peuple de sa patrie » afin que les Palestiniens n’aient « ni État, ni drapeau, ni avenir ». Pour autant, il a exprimé un certain espoir, doutant de la réussite de ce dessein. Il en a voulu pour preuve que « malgré la brutalité, les Palestiniens n’abandonneront pas leur patrie (et) ne renonceront pas à leurs droits ». Le diplomate a également dénoncé l’irrespect flagrant du droit international par l’entité sioniste qui « se moquait » du Conseil de sécurité et agissait avec « brutalité, cruauté et barbarie » envers les Palestiniens, orchestrant leurs massacres par tous les moyens, y compris « la famine, la soif, les armes et l’humiliation ».

Amar Bendjama a clairement relevé que « toutes les voix se sont élevées » contre ce qui ressemble à un génocide en cours à Ghaza. Il a rappelé l’enquête ouverte par la Cour internationale de Justice pour «le crime plausible de génocide par la puissance occupante », ainsi que les mandats d’arrêt lancés par la Cour pénale internationale contre des responsables sionistes accusés de crimes de guerre.

Du côté de l’Assemblée générale de l’ONU, « elle condamne, de manière répétitive, l’occupation et exige sa fin, au moment où le Conseil des droits de l’homme de l’ONU compte les blessures et dénonce chaque violation », a-t-il souligné. Pourtant, s’est-il étonné, le Conseil de sécurité « ne dit rien ». Il a conclu avec force que « le silence n’est pas neutre. Le silence tue ». Amar Bendjama a ainsi exhorté le Conseil de sécurité à « agir, de manière décisive, résolue, en recourant à ses moyens les plus puissants » face aux crimes perpétrés par l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Pour conclure son intervention, le diplomate algérien lancé cet appel vibrant : « L’heure est venue d’imposer des sanctions, à la main qui vole la terre, au drapeau qui flotte sur les ruines, à l’ennemi de l’humanité ».

Yahia Bourit

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