Développement local : suivi et évaluation de l’état d’avancement des projets

Lors d’une réunion du conseil exécutif de wilaya tenue en fin de semaine dernière, le wali d’Oran a souligné la nécessité d’optimiser l’utilisation des crédits accordés aux opérations et projets inscrits aux programmes en cours. Appelant à un renforcement de la «discipline financière», le wali a insisté sur l’impératif de règlement des dettes cumulées par les communes, notamment auprès de l’EPIC «Oran Propreté ». L’objectif de la réunion était d’évaluer le bilan des actions de développement à travers les communes de la wilaya. Mais selon le rapport présenté par la direction de l’administration locale, l’état des lieux des projets inscrits dans les différents programmes de développement de 2023 à 2025 serait loin d’être digne d’éloges tant il reste marqué par des projets non encore lancés et bien d’autres en cours de réalisation. Ce qui reflète à l’évidence des failles et des carences en matière de programmation, de cadences des travaux sur les chantiers et d’avancement normal des projets. Une situation pointée du doigt et dénoncée par le wali qui a vivement appelé à une «relance plus efficace devant permettre d’éviter les retards et d’optimiser l’impact des investissements publics».
La directrice de la programmation et du suivi budgétaire, a de son côté exposé la situation en matière de consommation des crédits de paiement pour les trois derniers exercices 2023, 2024 et 2025. Une situation qui reflète elle aussi un faible taux d’exécution des dépenses et donc des actions programmées, incitant le wali d’Oran a faire appel à la responsabilité des présidents d’APC et de tous les gestionnaires concernés à engager plus d’efforts dans l’accompagnement et le suivi des projets de développement en cours ou non encore lancées. Malgré les moyens matériels et financiers considérables mis en place à la wilaya, bon nombre d’actions restent encore en «voie d’achèvement» ou en attente de lancement.
Des projets souvent très attendus tant ils sont importants pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Un impératif qui conditionne la réussite des politiques locales de développement et qui dépend non seulement de la mobilisation des ressources, mais aussi de la rigueur et de l’efficacité dans la gestion des affaires de la collectivité. Il suffit de constater l’état des lieux de bon nombre de projets annoncés à Oran dans les secteurs de la maintenance urbaine, de l’environnement et espaces de verdure, de réhabilitation de sites et monuments, ou de grands projets d’aménagement encore en attente de crédits de financement, pour comprendre pourquoi le marasme et le scepticisme, restent des arguments souvent utilisés par des milieux hostiles au progrès, au développement et à la stabilité de notre pays.
Il est vrai que de grands projets d’infrastructures ont été réalisés et réceptionnés dans différents secteurs, de l’alimentation en eau potable à la santé, en passant par l’hôtellerie, l’enseignement et les réseaux routiers. Mais comme dit l’adage, le diable se cache souvent dans les détails de quelques opérations et projets urbains parfois délaissés et oubliés. A l’image de cette rue de la Bastille clochardisée, de la Mosquée du Pacha effritée, ou encore de l’entretien de l’hygiène et de la propreté pointés du doigt chaque année.

Par S.Benali