La course aux commandes des assemblées locales
Plus de 110 listes de candidatures aux élections locales du 27 novembre prochain ont été déposées au bureau de la délégation de l’Autorité nationale en charge des élections (ANIE). On compte, parmi ces listes, une bonne centaine déposée au titre des élections des membres des APC, dont plus de 80 listes partisanes et une vingtaine de listes dites indépendantes. Selon une source proche de l’ANIE, l’étude des dossiers déposés dans les délais requis aurait abouti au rejet d’un grand nombre de listes de candidature, notamment parmi les partis politiques en lice. En attendant la fin de l’examen des recours introduits pour les listes rejetées, on peut d’ores et déjà évaluer le niveau d’implication affiché à Oran en faveur d’une participation directe à la gestion des affaires de la ville et de la wilaya. Contrairement aux élections législatives, tous les observateurs notent un très faible engouement des Oranais à vouloir gagner une place aux prochaines assemblées locales. Seuls les militants des antennes locales de partis qui ont préparé leur liste, même parmi certaines formations peu connues et moins visibles sur le terrain local, tentent d’animer la scène locale sans trouver un semblant d’écho populaire favorable. Les grands cylindrées locales, comme le FLN et le RND, ont eu également beaucoup de peine à ficeler leur listes dans les 26 communes de la wilaya, toujours en raison des tensions, des tiraillements et parfois même des guerres de clan déclarées à chaque échéance électorale pour faire figurer sur la liste tel nom au lieu de tel autre. La majorité des Oranais anonymes restent donc bien indifférents à la composition de ces listes et aux profils des candidats engagés. Mais beaucoup suivent de loin les querelles de chapelle , notamment sur les réseaux sociaux, où certaines «dénonciations» et «règlements de compte» fleurissent de plus en plus ouvrant la porte aux rumeurs et aux spéculations difficiles à vérifier. C’est ainsi que la rue oranaise avance les noms de certains élus en poste, «d’hommes d’affaires», plus ou moins crédibles, de promoteurs immobilier, de commerçants propriétaires de grandes surfaces, de dirigeants connus d’associations sportives et culturelles, et d’autres acteurs sociaux voulant occuper à leur tour les bancs de la représentation populaire aux assemblées locales. Et parmi ceux qui, à tort ou à raison, sont le plus critiqués et montrés du doigt par les mauvaises langues locales, figurent notamment certaines figures, déja membres de l’APW ou de la même APC, et qui veulent revenir aux commandes des assemblées locales au nom d’on ne sait quel mérite ou de qu’elle sorte de légitimité. Vivement le changement.
Par S.Benali