Une reconnaissance éternelle
L’Algérie a célébré, il y a quelques jours, la journée du Chahid. L’occasion pour se rappeler que l’indépendance n’a pas été offerte. Beaucoup de sang d’Algériens a coulé pour que le pays retrouve sa liberté. Le million et demi de martyrs de la guerre de libération nationale, ajouté aux millions d’autres chouhadas qui s’étaient sacrifiés entre 1830 et 1954, pèseront éternellement dans l’âme de la nation. Tous ces hommes et ces femmes braves, courageux et patriotes vivront dans la mémoire et la conscience du peuple algériens.
La journée du Chahid vient également rappeler qu’à l’origine de la guerre de libération nationale, il y avait une violence inouïe du système colonial français. Près de 60 années après la défaite cinglante de la colonisation, battue de haute lutte par les Algériens, la France d’aujourd’hui continue de trouver quelques «qualités» à sa présence en Algérie. Les discours crasseux de nostalgie fasciste qu’on entend ici et là dans la bouche de certains candidats à l’élection présidentielle française, dénotent des relents de «paradis perdu».
Allons plus loin pour affirmer que si le pouvoir macroniste ne le dit pas à haute voix, il est néanmoins indéniable que la communication politique de ce pays n’est pas très nette, notamment sur la question des crimes coloniaux. L’on devine aisément une propension à accorder du crédit au discours colonialiste, ne serait-ce que dans le traitement de l’actualité où des directeurs de revues française continuent, jusqu’à aujourd’hui, à vouloir rabaisser de l’importance du premier gouvernement post-indépendance et à s’attaquer aux dirigeants algériens en usant de propos indignes d’intellectuels français. Plus que la presse écrite, on retrouve aussi cette intention de nuire à l’image de l’Algérie indépendante dans les produits audiovisuels que l’on a produit tout au long des 50 dernières années. Jusqu’en 2022, il subsiste encore des documentaires français qui cherchent des circonstances atténuantes, en versant dans l’anti-FLN historique primaire. Le but de la manœuvre est de mettre le système colonial, au même niveau que le combat libérateur des Algériens. Le premier a usé de napalm, de la torture, du viol, de déplacements massifs de la population, d’enfumades de populations entière… bref de crimes contre l’humanité. Le second est une attitude naturelle, reconnu par l’ONU, et défendu par tous les intellectuels honnêtes.
C’est justement pour cela que les Chahids tombés au champ d’honneur sont et seront toujours honorés par les Algériens. Nous savons ce contre quoi ils combattaient. Il n’y a aucune mesure entre le combat pour la liberté et le crime pour sauvegarder un régime d’apartheid. C’est pour cela que les Algériens ne seront jamais trompés par le nouveau discours de la France.
Par Nabil.G