L’eau, source de vie !
Avec les 4 mega stations de dessalement d’eau mer, en attendant la cinquième, l’Algérie est résolue à considérer cette solution comme la mieux indiquée pour lutter contre les effets de la sécheresse qui a tendance à devenir endémique. Il reste que l’Etat ne s’en contente pas pour autant, des projets de réalisation de barrages sont déjà dans les cartons, et la récupération des eaux usées est aussi une option retenue et mise en application. Mais il est néanmoins entendu, compte tenu des conditions climatiques, de plus en plus contraignantes, que le dessalement de l’eau de mer est une solution de plus en plus prisée face à la crise mondiale de l’eau. Alors que les ressources en eau douce s’amenuisent dans de nombreuses régions, cette technologie offre un espoir tangible pour garantir l’approvisionnement en eau potable. L’Algérie, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et même des nations comme l’Australie investissent massivement dans des infrastructures de dessalement, considérées comme des réponses stratégiques à la rareté de l’eau.
Le dessalement consiste à retirer le sel et d’autres minéraux de l’eau de mer pour produire de l’eau potable. Les méthodes les plus courantes incluent l’osmose inverse et l’électrodialyse. L’osmose inverse, par exemple, utilise des membranes semi-perméables pour séparer les sels de l’eau. Bien que cette technologie soit efficace, elle demeure énergivore. C’est pourquoi les innovations récentes visent à réduire les coûts énergétiques, notamment en développant des systèmes alimentés par des sources d’énergie renouvelables telles que l’énergie solaire ou éolienne.
Les avantages du dessalement sont indéniables : il permet de répondre à la demande croissante en eau dans des zones arides ou peuplées, favorise l’agriculture et peut même soutenir les industries locales. De plus, cela offre une certaine résilience face aux changements climatiques, en assurant une ressource fiable malgré des sécheresses prolongées.
Cependant, le dessalement n’est pas sans critiques. Les coûts d’installation et d’exploitation restent élevés, ce qui peut limiter son adoption dans certains pays en développement. De plus, le processus génère des saumures, une solution concentrée en sel, qui peut poser des problèmes environnementaux si elle est rejetée dans l’océan sans traitement adéquat. Les impacts sur les écosystèmes marins et la biodiversité doivent donc être soigneusement évalués pour éviter des conséquences néfastes.
En somme, le dessalement de l’eau de mer représente une avancée technologique prometteuse face aux défis de l’approvisionnement en eau.
Par Nabil.G