De Daech au bataillon Zadoff
Dans la même logique que les guerre suscitées par le «printemps arabe», promues et financées par l’Occident, celle de l’Ukraine qui, soit dit en passant, se déroule sous les yeux de l’humanité semble prendre une direction tout à fait comparable. Les mêmes images, les mêmes déclarations, la même unanimité pour charger le «méchant agresseur», dictateur, tueurs d’enfants et de femmes enceintes. Les images en boucle montrant des villages pilonnés et autres scènes de désarroi de populations civiles hagardes répétant le même refrain. Les reportages des chaînes de télévision occidentale diffusent à gros renfort de commentaires des vidéos qui font le « buzz » sur la Toile. Mais dans ce même cyberespace, d’autres images viennent contredire ces médias. Celles-ci montrent des bataillons ukrainiens nazis qui ont martyrisé leur propres concitoyens au seul motif d’être russophones.
Ce phénomène a déjà été observé en Syrie où l’humanité a découvert une rebellion sans foi ni loi et qui, au nom de doctrines extrémistes, torture des civiles et des militaires, mutile des cadavres et exécute des citoyens syriens sans aucune forme de procès. Mais les télévisions occidentales, dans le cas syrien comme ukrainiens ne diffusent que ce qui arrange les maîtres de l’Occident.
Le virage médiatique qu’avait pris la guerre en Syrie apportait son lot d’interrogations, d’autant que cette « flambée » d’images réduisant l’opposition armée à des hordes d’assassins avait inondé l’Internet quelques jours après l’allégeance de l’organisation islamiste En-Nosra à la nébuleuse d’El Qaïda. Les questions qui s’imposaient à tout observateur du drame syrien devront l’interpeller sur ce qui se trame en Ukraine. Cette manière binaire de diviser les camps en «méchants» et en «gentilles», a ceci de regrettable qu’elle a fini par une ségrégation des victimes. De fait, en Ukraine, comme ailleurs dans les pays arabes en «révolution», même parmi les enfants, il est de bonnes et de mauvaises victimes. En réalité, sans dédouaner l’attitude guerrière de Moscou, il y a urgence à montrer le vrai visage des néonazis en Ukraine, mais pas seulement, puisque les combattants de ce qui est identifié comme le bataillon Zadoff s’inspire de bien la folie meurtrière du nazisme de l’Allemagne hitlérienne.
Cette interrogation en appellera une autre, lorsque le pot aux roses sera découvert un jour ou l’autre : Pourquoi avoir soutenu ces nazis ukrainiens ? Qu’on ne nous dise pas que l’Occident et ses dirigeants ignoraient la vraie nature du bataillon Zadoff et les horreurs qu’ils commettent au Donbass depuis 2014. En fait, tant que ces groupes radicaux servaient la vision des USA, de l’Otan et de l’UE en allumant le feu dans le pays, histoire de faire éclater une guerre, il n’était pas nécessaire de les démasquer. Après que le travail sera fait, les Occidentaux se désolidariseront au motif des comportements relevant des crimes contre l’humanité, comme ils l’ont si bien fait en Syrien, en Irak et en Libye.
Par Nabil.G