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Agression israélienne sur Ghaza : le bilan s’alourdit à 4473 martyrs

Cette énième guerre est aussi le signe d’un affaiblissement d’Israël qui, malgré le soutien politique et financier de l’Occident, est bel et bien entré dans une phase de déliquescence. Un Etat terroriste condamné par la moitié de la planète ne saurait survivre indéfiniment.

Les Palestiniens de Ghaza se sont réveillés, hier matin, sous les bombes sionistes. Les bombardements incessants ont fait 4473 morts. Parmi ces victimes, des milliers de femmes et d’enfants sont tombés en martyrs. Le ministère palestinienne de la Santé qui a fait état de ce bilan dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa a révélé que «4137 martyrs ont été emmenés aux hôpitaux de la bande de Ghaza, tandis que 84 martyrs sont de la Cisjordanie occupée. 70% des martyrs de la bande de Ghaza sont des femmes, des enfants et des personnes âgées». Plus de 15.400 citoyens palestiniens ont été grièvement blessés depuis le début de l’agression, dont 14.000 dans la bande de Ghaza et 1.400 en Cisjordanie occupée. Des quartiers entiers ont été rasés et plus d’un million de personnes ont été déplacées de la ville de Ghaza après le siège imposé par l’entité sioniste à l’enclave palestinienne, déjà soumise à un blocus terrestre et maritime depuis 2007.

Cette situation humanitaire très détériorée n’est malheureusement pas sur la voie de l’amélioration, compte tenu des raids aériens incessants pratiqués par l’armée sioniste. Mais l’espoir s’est fait jour, au regard d’une annonce d’une prochaine arrivée d’aide humanitaire à travers le poste frontière avec l’Egypte. «Le premier convoi ne doit pas être le dernier», a prévenu, hier, le chef de l’humanitaire de l’ONU Martin Griffiths, après le passage de 20 camions de l’Egypte vers Ghaza, assiégée et pilonnée par l’entité sioniste. «Je suis confiant que ce chargement sera le début d’un effort durable pour fournir des biens essentiels – notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant- aux Ghazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle», a-t-il dit depuis l’Egypte.

Selon les médias égyptiens, l’aide alimentaire et médicale livrée n’inclut pas de carburant, pourtant vital pour faire tourner les générateurs dans le territoire palestinien de quelque 2,4 millions d’habitants. Le Programme alimentaire mondial (PAM), dont le siège est à Rome, a indiqué dans un communiqué que le convoi qui a emprunté le point de passage de Rafah comprenait «trois camions chargés de 60 tonnes de produits alimentaires d’urgence du PAM». «Cette nourriture est désespérément nécessaire car les conditions à l’intérieur du sud de Ghaza sont vraiment catastrophiques», a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du PAM, citée dans le communiqué. Le PAM a précisé qu’il disposait de 930 tonnes supplémentaires de produits alimentaires d’urgence à la frontière de Rafah ou à proximité, prêtes à être introduites dans la bande de Ghaza dès que l’accès y sera à nouveau autorisé.

Il y a lieu de souligner que les convois humanitaires ne règlent pas le problème de fond que pose l’agression israélienne contre Ghaza. Il y a, disent les observateurs, une volonté de Tel Aviv de provoquer une seconde Nakba pour annexer purement et simplement l’enclave palestinienne.

Sur le terrain diplomatique on ne perçoit aucune réelle avancée susceptible de constituer une base solide pour la sortie de crise dans cette région du monde. L’initative égyptienne qui consiste à réunir des représentants de pays arabes et occidentaux pour un «Sommet pour la paix», semble un coup d’épée dans l’eau, en l’absence d’acteurs majeur de la scène géopolitique mondiale. Le SG de l’Onu, les dirigeants européens Charles Michel et Josep Borrell, le roi de Jordanie Abdallah II et le président de l’Autorité palestinien Mahmoud Abbas, et des chefs de diplomatie, notamment de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne participeront également au sommet qui se tiendra dans la Nouvelle capitale qui borde Le Caire. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait initialement annoncé une conférence internationale sur «l’avenir de la question palestinienne» avant d’opter pour un «Sommet pour la paix». L’Egypte se veut en première ligne sur le conflit israélo-palestinien. Premier pays arabe à avoir signé la paix avec Israël en 1979, Le Caire est un médiateur traditionnel entre Israël et les Palestiniens. Les observateurs n’attendent pas grand chose de cette rencontre, ce qui présage d’une intensification des frappes sionistes sur l’enclave palestinienne. Il reste que cette énième guerre est aussi le signe d’un affaiblissement d’Israël qui, malgré le soutien politique et financier de l’Occident, est bel et bien entré dans une phase de déliquescence. Un Etat terroriste condamné par la moitié de la planète ne saurait survivre indéfiniment. Ce fut le cas du régime de l’Apartheid en Afrique du sud. Le tour d’Israël viendra.

Nadera Belkacemi

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