Oran Aujourd'hui

Alerte aux échecs et aux improvisations…

On se souvient qu’après le relogement de près de 1.100 familles à hai El Yasmine, et la démolition des immeubles en préfabriqué, l’ assiette foncière de 7.5 hectares qui a été récupérée par les pouvoirs publics a été finalement affectée à ce projet de parc urbain, mettant fin aux polémiques et aux spéculations sur les convoitises et les manœuvres visant à l’acquisition de cette parcelle à haute valeur urbaine par des opérateurs privés, investisseurs et hommes d’affaires plus ou moins connus ayant introduits des projets d’investissements.
Il fut un temps, bien avant la démolition des bâtiments, ou l’on parlait de réservation du site à des ensembles immobiliers de haute gamme ou à des «groupes bancaires et financiers» devant constituer un «mini wall street» dédié aux affaires et aux capitaux privés.
L’idée, prononcée à l’époque par un ancien wali avait séduit bon nombre d’acteurs locaux qui se sont préparés à la course ouverte pour la conquête de cet espace urbain très convoité. Mais avec le bouleversement bénéfique de la conjoncture sociale et politique, et l’agonie du système de corruption et de prébende qui prenait en otage les destinées d’Oran et du pays, la gestion du territoire et de la croissance urbaine allait de plus en plus tenir compte des besoins et des attentes des populations concernées.
Mais à défaut d’appel public à des propositions de projets ou d’opérations d’aménagement urbains, les choix, comme toujours, ont été restreint et limité aux actions les plus faciles et les plus évidentes à mener, sans crainte d’être critiqué ou montré du doigt pour d’éventuelles arrières pensées de détournement du foncier vers un projet inopportun ou inapproprié. A ce jour les mauvaises langues oranaises se demandent pourquoi presque tous les sites récupérés après démolition de vieux bâti ou de bidonville sont aussitôt affectés à l’aménagement de jardins et d’espace verts. «Parce qu’il faut très rapidement occuper l’endroit avant qu’il ne soit de nouveau squatté, et que planter de la verdure reste bien moins cher que construire des écoles ou un lycée….».
Une explication certes abusive, mais qui reflète en tout cas un certain manque de vision et de projection dans l’approche de gestion du territoire de la collectivité locale. On se souvient de ce projet d’extension de la place du 1er Novembre, avec accès prévu au site de la carcasse de l’hôtel Châteauneuf devant être converti en siège administratif de l’APC, et qui n’a jamais atteint les résultats escomptés. Ou des multiples opérations de réhabilitation de la promenade Ben Badis toujours boudée et clochardisée. Ou de l’animation culturelle annoncée et espérée, en vain, sur le jardin dit «méditerranéen aménagé sur la frange marine, et de bien d’autres projets d’aménagement d’espaces verts oubliés et abandonnés à travers la Cité. Comment croire que le site de Batimat Etalian sera épargné par la fatalité des échecs et des médiocrités qui plane depuis longtemps dans le ciel oranais?
Par S.Benali

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