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Alors que l’Opep+ entame une série de réunions : les prix du pétrole poursuivent leur hausse

Les cours du pétrole ont poursuivi tout au long du week-end leur hausse pour atteindre au cours de la journée d’hier 76,40 dollars le baril (+2,85%), alors que l’Opep+ a entamé une série de réunions de deux jours.

Une série de réunions de deux jours ont été entamées, hier, par l’Opep+ à Vienne (Autriche). Des sources médiatiques ont évoqué une éventuelle décision de baisse de la production de l’or noir de l’ordre d’un million de barils par jour. Selon des agences de presse, « les baisses de pompage font partie des options qui seront débattues dimanche (aujourd’hui, NDLR), lors de la réunion ministérielle de l’organisation à 14h00 (12h00 GMT) à Vienne ».

Début avril dernier, l’Opep+ a déjà annoncé de nouvelles baisses de production pour un volume total d’environ 1,6 million de bpj qui s’ajoutent à une réduction de production de deux millions de bpj décidée en octobre dernier pour la période de novembre 2022 à fin 2023.

Au cours de la journée de vendredi dernier, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a gagné 2,49% à 76,13 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, a avancé de 2,33% à 71,74 dollars. Selon les analystes, c’est d’abord l’attente de la réunion des producteurs de l’OPEP+ qui a fait grimper les cours. Pour Robert Yawger de Mizuho US, « le marché ne veut pas être pris par surprise et se retrouver dans la situation de la réunion d’avril » où, au cours d’un rendez-vous virtuel, les producteurs avaient décidé de façon surprise une substantielle coupe de production.

L’impact initial sur les prix à la hausse n’avait pas duré. « On assiste au même scénario avec un meeting organisé en plein week-end où personne ne peut accéder au marché pour s’ajuster » à la décision éventuelle de réduire la production ce qui ferait monter les cours, craint l’analyste. Alors, les investisseurs ont pris de l’avance. « Ils ont misé sur une éventuelle annonce de coupe de production. Si c’est vrai, les cours vont monter encore, si au contraire ça ne se passe pas, on ne va pas reculer tant que cela », explique M. Yawger. Pour Barbara Lambrecht de Commerzbank, les cours du brut « risquent de se replier en début de semaine si la rumeur d’une réduction de la production ne se matérialise pas alors que beaucoup d’acteurs du marché ont parié là-dessus ».

Outre cette prime du risque d’un nouveau tour de vis des pays producteurs, les cours ont aussi été encouragés par le rapport américain sur l’emploi. Les créations d’emplois ont été bien plus fortes que prévu à 339.000 en mai, ce qui témoigne d’un marché du travail encore dynamique, même si dans le même temps -mesuré par une enquête différente-, le taux de chômage augmente à 3,7%. « Cette bonne situation pour la demande a eu une réaction positive sur les cours du baril », qui ont pris un dollar supplémentaire juste après la publication du rapport, a indiqué Robert Yawger.

Mohand S

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