Oran Aujourd'hui

Après la période estivale les plages retrouvent l’insalubrité…

La saison estivale 2024 fait déjà partie du passé. Mais lors d’une récente réunion du conseil exécutif, la Wali d’Oran n’a pas manqué de dénoncer sévèrement la situation catastrophique constatée dans certaines plages du littoral Oranais.
Juste avant la fin de l’été, des tournées d’inspection des membres de la cellule de l’environnement de la wilaya ont permis de constater un état des lieux déplorable, voire catastrophique en matière d’hygiène et de propreté. La plupart des plages ont été envahies par une quantité hallucinante de déchets de toutes sortes et des aménagements coûteux qui ont été réalisés ici et là dans le cadre des fameux préparatifs de la saison estivale 2024 se trouvent aujourd’hui vandalisés et dans un état déplorable.
Ici et là, des travaux de réhabilitation et d’embellissement du cadre d’accueil des estivants, engagés il y a quelques mois grâce à des financements importants, semblent aujourd’hui réduits à néant face à la détérioration, le vandalisme et même les vols commis contre les structures et éléments installés pour l’éclairage, le mobilier urbain, les sanitaires, les plantations…
Une situation qui remet en cause non seulement le mode gestion du cadre d’accueil mais également l’efficacité des mesures mises en œuvre lors des préparatifs de chaque saison estivale.
Face à ce constat des plus alarmants, le wali a donné des instructions fermes et claires aux Présidents des communes côtières et aux organismes de la wilaya concernés afin de procéder en urgence au nettoyage complet des plages dans un délai d’une semaine et à la restauration rapide de l’état des lieux du cadre d’accueil et de l’environnement. «Toute forme de négligence ou de retard sera sévèrement sanctionnée.» aurait même déclaré le Wali irrité par le déficit de rigueur et d’efficacité dans la prise en charge et la gestion de ces dossiers de l’hygiène, de l’entretien, de l’environnement et de la maintenance urbaine à travers les sites balnéaires tout au long de l’année et pas seulement durant la saison estivale. Les mauvaises langues oranaises, bien habituées aux lacunes récurrentes dans la gestion et le fonctionnement des municipalités, restent plongées dans un pessimisme chronique alimenté par l’ampleur de l’incivisme et du vandalisme constaté à travers les zones périurbaines. Casser une jolie barrière décorative pour récupérer les tubes d’acier, détruire un équipement d’éclairage public pour voler les câbles ou abimer du mobilier urbain juste pour assouvir on ne sait quel fantasme de supériorité, relèvent évidemment des fléaux sociaux qu’il faut combattre à la racine par l’éducation citoyenne et la fermeté. Mais dans bon nombre de petites collectivités balnéaires concernées et des observateurs avisés soulignent souvent que certains présumés responsables élus aux assemblées sont loin d’avoir le charisme et le profil nécessaire au rôle d’encadrement, de sensibilisation et de formation à l’éducation citoyenne des jeunes de leur commune. Des jeunes parfois hélas versés dans la seule culture des «affaires» lucratives, notamment le trafic de Kif et de comprimés psychotropes, le commerce illicite et les traversées maritimes clandestines.
D’un mandat municipal à un autre, certains candidats à l’assemblée communale ne se privent pas de «recruter» quelques ténors locaux de l’activité illicite et parasite pour élargir leur «chances» électorale en contrepartie de promesses opaques d’affectation de logement de recasement, de concession de bout de plage et de parking, de régularisation d’un espace squatté illicitement et de tout autre avantage même insignifiant concédé en passe-droit… Vivement un grand changement des mentalités et des comportements…

Par S.Benali

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