Oran Aujourd'hui

Après le kif, le spectre de la cocaine…

Selon un bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), plus de 25 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie durant seulement les quatre premiers mois de l’année en cours. Dont plus de la moitié ont été saisies dans la région Ouest du pays», a précisé l’Office dans son rapport, basé sur les bilans des services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale, DGSN et Douanes). La semaine dernière, les services de la sûreté de wilaya d’Oran ont saisi deux quintaux de kif traité et démantelé un réseau spécialisé dans le trafic international de stupéfiants. Des opérations devenues courantes, presque banales, évoquées en faits divers par la presse locale.
Elles reflètent certes la vigilance et la compétence des services de sécurité, tout corps confondus, en charge de la lutte contre le trafic de stupéfiants et la criminalité. Mais encore une fois, on ne peut que s’interroger, et s’inquiéter de l’ampleur de ce fléau qui place Oran et sa région aux premiers rangs des plates-formes spécialisées dans le trafic de drogue de toutes sortes. La semaine dernière, on apprenait que près de 500 kg de cocaïne ont été saisis par les gardes-côtes au large du port d’Arzew. Dans un communiqué rendu public lundi dernier le ministère de la Défense nationale a annoncé qu’une enquête est en cours «afin de déterminer tous les détails de cette tentative criminelle” d’introduction d’une demie tonne de cocaïne à travers le littoral oranais.
Une tentative déjouée, précise le communiqué, qui s’ajoute aux “multiples opérations ayant permis de mettre en échec toute tentative d’introduction de ces poisons sur le territoire national «. Cette information, qui a occupé le débat au sein de l’opinion publique, ne pouvait qu’attiser les craintes et les spéculations liées à la prolifération de ce trafic aux ramifications internationales qui ne font aucun doute. Il y a quelques temps, un quotidien de la presse nationale avait choisi pour titre d’un article «Oran, capitale du trafic de drogue».
A l’époque cela avait soulevé une vague d’indignation parmi les présumés notables et les membres de la société civile locale soit disant choqués par cette affirmation abusive. Depuis «l’épopée» des sept tonnes de cocaïne découvertes dans des conteneurs de viande au port d’Oran, on ne peut aujourd’hui qu’admettre la douloureuse réalité du statut de la ville balafrée par ce fléau du trafic de drogue qui ne cesse de progresser….
Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page