Oran Aujourd'hui

Assurer la transparence et la crédibilité de toutes les actions engagées

La vaccination anti-Covid 19 a débuté mardi dernier à Oran. L’information, commentée en direct sur les ondes de la radio locale à partir de l’établissement hospitalo-universitaire 1er Novembre d’Oran, a été accueillie généralement avec satisfaction et soulagement par une majorité de citoyens qui entrevoient enfin une lucarne de sortie de cette crise sanitaire, et sociale, sans précédent que traverse notre pays comme bien d’autres à travers le monde. M. Hannache Ben Oumer, un surveillant médical, âgé de 69 ans, sera ainsi la première personne à être vaccinée à Oran lors de cette cérémonie de lancement de la campagne de vaccination présidée par le wali d’Oran. De son côté, le responsable local du secteur de la santé a précisé «qu’on a reçu un premier quota de 1 490 doses de vaccin et que la campagne s’étalera sur un an ». On précise également que durant une première phase, la vaccination concernera en premier lieu pas moins de 70.000 travailleurs de la santé, en priorité les personnels médicaux et paramédicaux, les cadres occupant des postes stratégiques, ainsi que les personnes âgées et malades chroniques. Dans un premier temps, 4 polycliniques ont été retenues pour la vaccination des citoyens «éligibles» à la vaccination avant d’être élargies à une cinquantaine de polycliniques et plus de 110 salles de soins. Une stratégie apparemment bien ficelée et qui semble répondre aux priorités dictées par la nature et l’impact du virus sur les différentes populations. Malgré les réticences et les quelques appels au rejet de la vaccination affichés sur les réseaux sociaux, il semble au contraire qu’un grand élan s’installe en faveur du vaccin, notamment parmi les personnes âgées et les retraités. Assis en rond, comme chaque soir, sur de grosses pierres recouvertes d’un carton, les «vieux» de la cité HLM/USTO, commentant l’événement, n’ont cependant pas manqué d’exprimer des doutes et de soulever des interrogations. « Il faut que j’aille chercher l’endroit où je dois m’inscrire pour espérer être vacciné rapidement… », lâche un retraité désappointé par un certain déficit d’information. Et son voisin d’ajouter: « Ces premières 1500 doses vont être très vite consommées par le personnel médical, les fonctionnaires bien placés et même les élus locaux… S’il y a trop de monde en attente, on n’échappera pas au favoritisme et au piston…». Une remarque, certes abusive, mais qui reflète en tout cas l’intérêt croissant des personnes âgées pour une vaccination rapide. Hier matin déjà, plusieurs personnes se rendaient au cabinet médical de leur médecin de quartier pour s’informer et se renseigner sur les procédures de vaccination. Malheureusement, les praticiens privés n’ont pas été associés, ni de près ni de loin à cette campagne qui, espérons le, ne connaîtra aucun « couac » ni retard important lié à la livraison des quotas, en quantité et dans les délais. En ce domaine, comme dans tant d’autres, l’information et la communication officielle devraient être à la hauteur de l’enjeu afin d’assurer la transparence et la crédibilité de toutes les actions engagées.
Par S.Benali

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