Oran Aujourd'hui

Lacunes et dérives de gestion

La semaine dernière, une peine de 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 500.000 dinars a été prononcée par le tribunal correctionnel d’Oued Tlelat à l’encontre de l’ex maire d’Arzew impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics. La même peine a été prononcée contre trois autres, dont un élu municipal, un président du club de hand-ball et le président de l’équipe de football, l’OMA à l’époque du mandat du maire incriminé.
Cette scandaleuse affaire concerne le détournement d’une enveloppe financière de 3 milliards 700 millions de cts affectée à l’organisation de tournois fictifs de handball entre des pays arabes dans le cadre des préparatifs des Jeux méditerranéens 2022. Une affaire qui, selon des observateurs, n’a pas encore dévoilé toutes ses zones d’ombre. La même semaine, la chambre d’accusation de la cour d’appel du tribunal pénal a ouvert le dossier concernant l’ex maire et l’actuel SG de la commune de Hassi Bounif poursuivis dans une affaire de corruption et de dilapidation de fonds publics. Ils sont également accusés d’abus de pouvoir, fausses déclarations, faux et usage de faux dans les documents administratifs relatifs aux marchés pour l’équipement de 23 écoles primaires pour une enveloppe financière de plus de 3 milliards de centimes.
Les prévenus ont été condamnés à deux ans de prison ferme, après annulation du premier jugement du tribunal de première instance de Fellaoucen. Il est utile de rappeler que cette affaire a démarré suite à une plainte déposée par le représentant de la fédération des associations de parents d’élèves de Hassi Bounif dans laquelle il se signalait non seulement des malfaçons constatées dans les travaux et les équipements des 23 écoles primaires, mais aussi « le comportement méprisant, autoritaire et hautain de l’entrepreneur sélectionné à travers une convention qualifiée de douteuse ». Entre autres inepties, ce présumé entrepreneur avait livré des établissements scolaires sans même avoir raccordé les toilettes aux réseaux d’assainissement.
Comment les responsables communaux concernés ont-ils osé signer un PV d’achèvement et de réception des travaux avec de telles carences et malfaçons ? Arzew et Hassi Bounif sont malheureusement loin d’être les seules communes de la wilaya pénalisées par la gangrène de l’incompétence et de la corruption. On se souvient encore des multiples scandales, notamment en matière de gestion et d’appropriation du foncier, qui ont marqué l’actualité locale dans les Communes côtières, à Mers El kébir, Aïn El turck, Bousfer et ailleurs. Des communes qui ont souvent battu le record national du nombre d’élus municipaux interpellés et sanctionnés par la Justice ou « suspendus » pour défaillance par l’autorité de tutelle.
Par S.Benali

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