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Discours sur l’état de la nation : l’Algérie avance, chiffres et arguments à l’appui

Le président de la République a mis en exergue les acquis réalisés en matière de réformes politiques et économiques ainsi que le renforcement du caractère social de l’Etat.

Dans son discours sur l’état de la nation, le président de la République a fait un large tour d’horizon sur les réalisations de l’Algérie sur les quatre dernières années. Chiffres et arguments à l’appui, il a démontré que le pays a fait un saut significatif dans tous les domaines. La mise en œuvre des 54 engagements ont changé le pays en mieux et lui ont donné de sérieuses perspectives d’émergence économique et géopolitique. On retiendra parmi les nombreux aspects développés par le chef de l’Etat, celui des réformes politiques.

Affirmant s’être «engagé depuis que le peuple m’a confié la responsabilité de diriger le pays à ériger le dialogue constructif en approche de travail tout en faisant de la transparence une culture de gestion des affaires publiques», il a souligné que cette initiative est une preuve tangible de la sincérité de sa démarche qui consiste à «évaluer le bilan de réalisation des objectifs nobles pour lesquels notre vaillant peuple est sorti dans la rue en février 2019 afin de revendiquer le changement». Pour le président, «le pays avance à grands pas, fort de sa jeunesse qui a battu en brèche tous les pronostics défaitistes, notamment ceux en provenance d’outre-mer». Son objectif suprême, dira-t-il, est la consolidation du caractère social de l’Etat. Il en a fait «une boussole pour tous les efforts consentis, afin de renforcer la solidarité nationale et de prendre en charge les préoccupations de l’ensemble des citoyens dans le cadre de l’équité et de l’égalité».

Evoquant la question de la reddition de comptes par les responsables n’ayant pas accompli les tâches qui leur ont été confiées pour améliorer les conditions de vie des habitants de ces zones, il a indiqué avoir «récemment décidé de mettre fin aux fonctions de responsables locaux qui ont failli». «Etre au service du citoyen algérien c’est renforcer son sentiment d’appartenance à sa patrie», a soutenu le Président Tebboune, assurant qu’il «ne s’agit pas de slogans populistes, mais d’une question de principe».

Révolution dans le secteur des Mines

Toute cette nouvelle dynamique travaille pour que l’Algérie puisse rejoindre les économies émergentes. Le Président a précisé que «les résultats obtenus en matière de couverture de la production pharmaceutique et de relance de l’industrie automobile, ainsi que les différentes opportunités offertes par la politique de renforcement de la sécurité alimentaire, notamment dans le domaine de l’agriculture stratégique et saharienne, constituent un début prometteur pour que l’économie nationale soit au rang des économies émergentes dans le monde».

Evoquant les nombreux exemples du développement de la production locale, le président de la République a affirmé que l’Algérie produit aujourd’hui 70 % de ses besoins en médicaments, et s’efforce d’augmenter sa production de céréales et de fabriquer les pièces détachées localement au service de l’industrie mécanique, citant à titre d’exemple les négociations en cours avec Fiat pour l’utilisation des pneus produits localement.

Evoquant les réalisations et les perspectives dans le secteur des Mines, le Président Tebboune a indiqué que les pouvoirs publics avaient lancé nombre de projets structurants pour booster le développement, affirmant avoir «instruit tous les responsables du secteur des mines d’éviter l’exportation des matières à l’état brut et de les exporter après transformation».

La voix de l’Algérie dans le monde

Ces succès se sont traduits sur la croissance économique qui «a atteint 4,2%, en témoignent les institutions financières internationales dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international». Les gendarmes financiers du monde ont ainsi  «affirmé que l’Algérie fait partie des rares pays n’ayant pas de dettes et que rien n’indique un éventuel recours à l’endettement», a-t-il soutenu.

Sur les questions macroéconomiques, le Président Tebboune a noté que «le taux d’inflation connaît actuellement une baisse en Algérie». Et d’ajouter: «la fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation», mettant l’accent sur l’importance d’obtenir des chiffres exacts et réels pour réaliser le développement sur des bases scientifiques. En ce qui concerne l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie «est désormais au milieu du classement continental dans le domaine des start-up, après avoir été en bas du classement africain en la matière», rappelant que les pouvoirs publics ont accordé «un intérêt particulier» à la création d’un écosystème national pour les start-up, tout en poursuivant les efforts visant à intégrer le commerce informel dans le secteur officiel.

Concernant le développement de l’agriculture, notamment la filière céréalière, il a insisté sur l’importance de la promotion de l’irrigation, soulignant la nécessité de réutiliser les eaux traitées et de développer les projets de dessalement de l’eau de mer.

Evoquant les réalisations en matière de politique étrangère, le président de la République a rappelé le consensus international qui a permis à l’Algérie de devenir membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.  «La voix de l’Algérie est aujourd’hui audible dans tous les fora internationaux. Elle défend vigoureusement les principes de sa Révolution de libération et les valeurs humaines et elle n’abandonnera jamais les Etats vulnérables», a affirmé le président de la République. Réitérant le soutien de l’Algérie aux causes palestinienne et sahraouie, le Président Tebboune a affirmé que les positions de l’Algérie à cet égard étaient claires.
Yahia Bourit

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