
Cancer : 65 000 nouveaux cas diagnostiqués par an en Algérie
Le professeur Sid Ahmed Ould Arbi, chef du service d’urologie au CHU Frantz Fanon de Blida, a souligné hier l’importance des Assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer, organisées durant les deux derniers jours sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Invité de l’émission «L’invité du jour » sur la Chaîne III de la Radio algérienne, le Pr Ould Arbi a précisé que ces assises visent à « évaluer les actions menées jusqu’à présent dans le cadre des précédents plans anti-cancer, examiner les mesures actuelles et tracer une feuille de route pour les dix prochaines années, jusqu’en 2035 ». Abordant la situation épidémiologique, l’expert a révélé qu’environ 65 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année en Algérie. « Cette hausse s’explique notamment par le vieillissement de la population, mais aussi par l’amélioration des moyens de dépistage et de diagnostic, qui permettent une prise en charge plus précoce », a-t-il souligné. Il a également mis en avant les principaux facteurs de risque : la pollution environnementale, la malbouffe, la sédentarité, l’obésité, le tabagisme et la consommation d’alcool. Des comportements à risque qui nécessitent, selon lui, des campagnes de sensibilisation et des mesures préventives plus rigoureuses.
Lors de la première journée des assises, sept ateliers thématiques ont été mis en place : prévention, dépistage, diagnostic, parcours des patients, médicaments et équipements médicaux, financement et gouvernance, et enfin, formation et recherche scientifique. Le Pr Ould Arbi s’est félicité de la forte mobilisation autour de cet événement, marqué par la participation de cinq ministres – Santé, Enseignement supérieur, Travail, Production pharmaceutique et Éducation – ainsi que de nombreux acteurs du mouvement associatif et professionnels de la santé. Il a précisé que ces assises marquent une étape cruciale dans la lutte contre le cancer en Algérie, et traduisent une volonté politique forte de faire face à ce défi majeur de santé publique.
Les participants aux travaux des Assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer ont souligné, samedi à Alger, la nécessité de mettre en place une stratégie nationale de lutte contre cette maladie, dans laquelle la prévention sera la pierre angulaire en vue de réduire de moitié le nombre des cas. Le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), Pr Adda Bounedjar, dans une déclaration à l’agence APS a indiqué que «la pierre angulaire de la stratégie nationale à élaborer, sera le facteur de prévention, qui est à même de réduire de 50% le nombre des cas.
Mohand S