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Le consultant Toufik Hasni à propos du solaire thermique:
«C’est l’avenir du secteur énergétique en Algérie»

Le consultant en transition énergétique, Toufik Hasni, a plaidé, hier, pour l’accélération du programme de la transition énergétique à travers la libération du champ des investissements.

Le consultant, qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a indiqué que la crise énergétique que traverse le monde, notamment en Europe, incite l’Algérie à accélérer la concrétisation du programme de la transition énergétique. «La crise énergétique que traverse le monde, notamment en Europe, doit nous inciter à accélérer le programme de transition énergétique, et ce, en libérant au plus vite le champ des investissements», a-t-il déclaré.
Il a estimé dans ce cadre que l’Algérie n’aura plus besoin de financer la transition énergétique si le climat des affaires est assaini, ce qui poussera les entreprises étrangères à s’intéresser davantage au marché algérien. «En améliorant le climat des affaires dans notre pays, les entreprises étrangères s’intéresseront davantage au marché algérien et l’Etat n’aura plus besoin, donc, de financer la transition énergétique», suggère le consultant en transition énergétique.
Il a souligné également que l’Algérie a toujours honoré ses engagements en respectant les contrats qu’elle signe avec ses partenaires notamment dans le domaine du gaz. Pour M. Hasni «l’Algérie est un pays qui respecte ses engagements contractuels et c’est qui fait notre force ; nous n’avons jamais failli à nos contrats. Même aux moments de crises avec des partenaires, on continuait à livrer du gaz malgré qu’on n’était pas d’accord sur des points. C’est un point déterminant qui fait la force du pays».
Évoquant le secteur de l’électricité et les potentiels dont jouit l’Algérie dans ce domaine, l’invité de la chaîne III a souligné que le pays peut produire de l’électricité à un prix imbattable sur le marché mondial. «Nous sommes en mesure de produire de l’électricité à un coup qui va être compétitif avec toutes les formes alternatives. Aujourd’hui, on le situe entre 8 à 10 DA le kilowattheure», a-t-il appuyé.
Pour ce qui est de l’énergie solaire thermique à base de photovoltaïque, le consultant a affirmé que l’Algérie peut faire une offre de prix qui peut rester constante pendant 20 à 25 ans. Concernant le potentiel du pays en termes d’énergie solaire thermique, il a affirmé que l’Algérie détient l’équivalent de 40.000 milliards m3 en solaire thermique. L’intervenant a affirmé dans ce sillage que le solaire thermique «c’est l’avenir du secteur énergétique en Algérie», avant de souligner que «la stratégie basée sur le solaire thermique ne plait pas à certains, qui veulent nous orienter vers le photovoltaïque et l’hydrogène».
Il convient de rappeler que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors du second forum d’affaires Algérie-Union européenne sur l’énergie qui s’est tenu à Alger le 11 octobre dernier, a appelé les entreprises algériennes investies dans le domaine des énergies renouvelables à redoubler d’efforts pour augmenter les capacités de production locale pour réussir la transition énergétique, assurant que le pays dispose de potentialités lui permettant de réduire la consommation des hydrocarbures pour dégager des surplus à l’exportation.
M. Benabderrahmane a exhorté les entreprises algériennes issues des secteurs public et privé à travailler ensemble pour rehausser la production énergétique à base du renouvelable, notamment le solaire, rappelant que l’Algérie disposait d’une capacité d’énergie solaire de 3000 heures par an.
Mohand S

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