Complices de génocide

Dans une conférence de presse donnée dimanche dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que son armée a perdu 31000 soldats depuis le début de la guerre, autrement dit depuis deux ans. Une déclaration qui a secoué ses alliés occidentaux qui ont vite décidé de se rencontrer à Paris pour apporter plus de soutien militaire et financier à l’effort de guerre Ukrainien et surtout de le faire dans les plus brefs délais.
Une promptitude qui ne peut plus étonner au fond, mais qui, n’empêche, interroge sur ces postures de plus en plus inadmissibles et méprisantes pour les autres peuples, et on veut parler ici du peuple palestinien.
Car à Ghaza, il y’a eu aussi 30000 morts, tous des civils tués, non pas en deux ans mais en quatre mois seulement, par une armée sioniste qui n’a pas l’intention de s’arrêter là, et projette d’autres massacres à Rafah. Et cela ne semble pas émouvoir plus que cela ces mêmes Occidentaux, qui bien au contraire ménage l’ agresseur et lui trouve des circonstances atténuantes. Plus grave encore, on continue de soutenir les sionistes par les armes et les dollars. Et on fait tout pour protéger cet allié immoral sur la scène diplomatique en le couvrant à travers une utilisation abusive du droit de veto comme le font actuellement les Américains.
Pire encore, ces mêmes pays ont fait preuve d’une célérité rarement connu en décidant d’arrêter les subventions à l’agence onusienne de l’Unrwa, seule organisation qui portait assistance au peuple palestinien afin d’éviter la mort par famine à de milliers d’enfants et de femmes obligés de quitter leurs maisons détruites par l’armée de l’occupation. Ce monde libre donneur de leçons a ainsi livré tous ces innocents à une mort certaine.
Et les voilà qu’ils viennent pleurer la mort de soldats ukrainiens, ignorant honteusement la mort de milliers de civils palestiniens. Pourtant un soldat qui meurt dans des combats ne fait que son devoir en temps de guerre où il tue et peut être tué, mais un civil tué par une armée d’occupation c’est un crime de guerre. Mais ces victimes civiles, les Occidentaux les ignorent totalement et ne s’en soucient que très peu. Ils n’ont à ce jour tenu aucune réunion pour débattre des souffrances du peuple palestinien, mais sont montés illico-presto au plafond pour les soldats morts en Ukraine.
Cette politique à géométrie variable a fini par discréditer ces leaders qui sont complices, d’une manière ou d’une autre, des massacres perpétrés par l’armée sioniste et ses chefs contre tout un peuple livré à lui-même et abandonné par une communauté internationale qui continue de faire dans les deux poids deux mesures.
Par Abdelmadjid Blidi