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ARRIVÉE EN ALGÉRIE DU PRÉSIDENT ITALIEN POUR UNE VISITE D’ÉTAT DE DEUX JOURS:
Consolider davantage le partenariat stratégique

Le président italien Sergio Mattarella est arrivé, hier, en Algérie pour une visite d’Etat de deux jours. Accompagné d’une importante délégation, le président italien a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

Après la cérémonie d’accueil, le chef de l’Etat a reçu en audience son homologue italien. Une entrevue durant laquelle de nombreux dossiers qui concernent les relations de hauts niveaux entre les deux pays ainsi que les questions régionales ont été examinées.
Le président italien a affirmé que l’Algérie constitue un important partenaire pour son pays, précisant que la coopération bilatérale touche plusieurs volets à commencer par celui de l’énergie, d’autant que l’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Toujours à propos du volet énergétique, M. Mattarella a indiqué précédemment, dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, que l’Algérie restera dans le domaine de la coopération énergétique un «partenaire central».
«L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Tenant compte de l’histoire spéciale qui lie nos deux pays et surtout du rôle central qu’a joué ENI ( entreprise italienne d’hydrocarbures), je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur», a affirmé M. Mattarella dans son entretien à El Moudjahid.
Le président italien a affiché, dans ce cadre, son souhait pour une diversification du partenariat bilatéral entre les deux pays et une collaboration dans divers secteurs entre les entreprises algériennes et italiennes. Il a ainsi exprimé l’intérêt de l’Italie de «diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans les secteurs présentant de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Ce sont des secteurs qui sont notamment au coeur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années». Outre le volet énergétique, le président italien a salué la mise en oeuvre du Plan d’action du gouvernement, un plan qu’il a qualifié d’ambitieux permettant de diversifier l’économie algérienne.
L’Italie «regardait avec attention la mise en oeuvre du plan d’action du Premier ministre, ministre de Finances, Aïmene Benabderrahmane, un «plan ambitieux qui vise à améliorer le climat des affaires dans le but d’accompagner les perspectives de diversification de l’économie algérienne, y compris en faveur des opportunités pour les nouvelles générations », indique l’hôte de l’Algérie, ajoutant que «l’Italie souhaite accompagner l’Algérie dans ce parcours». M. Mattarella a également plaidé pour un «partenariat efficace » entre l’Europe et l’Afrique sur la question migratoire. «L’Europe et l’Italie sont prêtes à agir pour un changement réel, effectif et mutuellement bénéfique, y compris en contribuant financièrement à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation d’un développement durable, à partir des pays d’où les flux migratoires irréguliers partent». L’hôte de l’Algérie n’a pas manqué d’évoquer le dossier libyen dont le pays s’apprête à organiser des élections présidentielles fin décembre de l’année en cours. Il a affirmé que les positions de l’Italie et de l’Algérie à propos de ce dossier sont très proches.
«Rome soutient la nécessité pour les pays voisins, y compris l’Algérie, d’être impliqués dans le processus de Berlin qui, avec les initiatives dans le cadre onusien, a tracé le chemin de la paix en Libye». «Nous apprécions le rôle d’Alger dans cette perspective et nous avons pris note avec intérêt des résultats du sommet entre pays voisins qui s’est tenu à Alger en août dernier», a-t-il ajouté.
La question du Sahara occidental est le second dossier régional évoqué par M. Mattarella, qui a affirmé que son pays suit de très près cette question. Il a indiqué que l’Italie a «toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies» et reçu avec «satisfaction » la nomination du diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU. Soutenant l’option de la reprise de négociations directes, il a affirmé que son pays soutient le rôle de l’Algérie pour un règlement de ce dossier dans le cadre de l’ONU.
«Il est à espérer que son engagement pourra contribuer, malgré la situation actuelle de tension, à une reprise de négociations directes entre les parties en vue d’une solution équitable et durable de la question, qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui. Dans ce contexte, nous soutenons le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental», a-t-il encore affirmé.M. Mattarella s’est attardé aussi sur le rôle de l’Algérie en méditerranée et en Afrique. Il a dans ce cadre qualifié notre pays «acteur crucial» en Méditerranée et en Afrique, basé sur «l’intérêt réciproque, et sur un plan d’égalité et de parité».
En visite en Algérie pour deux jours, le président italien a été reçu à son arrivée à l’aéroport international Houari- Boumediene par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Plusieurs responsables étaient présents à la cérémonie d’accueil. Il s’agit du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, le président l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et le Général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP). Les deux Présidents ont écouté les hymnes nationaux des deux pays, puis ont passé en revue un détachement de la Garde républicaine et des trois corps de l’ANP qui leur ont rendu les honneurs.
La visite du Président italien s’inscrit dans le cadre de la consolidation du partenariat et du renforcement des relations de coopération étroite entre les deux pays amis ainsi que l’ouverture de nouvelles perspectives au service des intérêts des deux peuples. La visite du président italien permettra également aux deux pays de poursuivre le dialogue politique qu’ils entretiennent depuis plusieurs années, tout en privilégiant un partenariat solide et stratégique dans divers domaines et secteurs afin de faire face aux défis régionaux auxquels ils se trouvent confrontés.
Samir Hamiche

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