Contre-vérités et gros mensonges

Deux informations majeures s’imposent de manière significative et avec un retour systématique dans la presse occidentale, concernant le conflit ukrainien. Les dernières frappes russes et les condamnations occidentales très virulentes, mais aussi la décision de la Biélorussie de s’engager militairement aux côté des forces russes.
L’une comme l’autre n’annoncent rien d’autre qu’un nouveau tournant dans ce conflit, et donnent l’impression que les Occidentaux préparent leurs opinions à une entrée en guerre plus significative qui pourrait même être militaire. Clairement le conflit est en train de virer du mauvais côté.
Dans le chapelet des déclarations occidentales suite aux frappes russes, celle du président américain est des plus notables. En effet, Joe Biden, qui a « fermement condamné » les bombardements russes en Ukraine, a jugé que c’est là une preuve de la « brutalité absolue » du président Poutine, avant d’assurer que ces frappes ne feraient que renforcer le soutien américain à l’Ukraine et que les Etats-Unis continueraient « d’imposer un lourd coût à la Russie pour son agression ».
De son côté, Berlin a annoncé la tenue en urgence d’une réunion des dirigeants du G7, alors que le président français, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à l’Ukraine et déclaré que « la guerre a changé de nature». Les Anglais, de leur côté, n’en déclarent pas moins et annoncent un soutien plus accru à l’Ukraine.
Ceci en cela, en plus de la grande campagne médiatique orchestrée par les médias occidentaux, avec beaucoup de mensonges et de contre-vérités, font qu’on n’ est pas loin de l’explosion finale. Des médias qui n’ hésitent pas à accuser les Russes d’avoir détruit le pont reliant la Crimée à la Russie, alors que ce pont est beaucoup plus utile à Moscou qu’à Kiev puisque quasiment tous les renforts russes passent par ce pont pour se déployer sur les lieux du conflit. Mais n’empêche la propagande occidentale ne se prive de rien et assène ses inepties sans aucune retenue, comme d’avancer le plus sérieusement du monde, que la Russie est à court d’armes, alors que l’on parle ici du premier producteur et exportateur d’armement au monde avec les États-Unis.
Mais ce que semblent ignorer ces grands communicants, c’est que ces mensonges de plus en plus gros ne passent qu’auprès de leurs opinions qu’ils préparent, manifestement, à une guerre totale, mais éveillent et accentuent la méfiance chez les autres peuples du monde en Afrique, en Asie et en Amérique latine où ce message ne passe pas du tout, car trop gros et truffé de contre-vérités. Une campagne en définitive totalement contre productive.
Par Abdelmadjid Blidi