EDITO

D’autres jours difficiles

Au delà des chiffres communiqués quotidiennement par le ministère de la Santé, la crainte de l’avènement de la quatrième vague de la covid-19 se précise de plus en plus. Nous n’y sommes pas encore, certes, mais les chiffres qui remontent de partout et en particulier de la wilaya d’Alger, de l’aveu même du ministre de la Santé, indiquent une légère remontée des cas de contamination.
Les spécialistes et les médecins des hôpitaux ont pourtant clairement averti, que cette vague est inévitable au vu des paramètres constatés sur le terrain. D’abord il y a le faible taux de vaccination qui n’a pas dépassé les 20% de la population, et aussi le non respect quasi généralisé, au sein de la population, des gestes barrières. Deux facteurs qui ne pardonnent pas et qui annoncent des jours difficiles. Et pour les citoyens et pour le personnel hospitalier.
Il est triste de voir où nous a mené ce relâchement, alors que la prochaine vague aurait pu être gérée de manière bien plus confortable que ce que nous aurons à affronter dans les prochaines semaines. Il faut bien utiliser les mots qui s’imposent aujourd’hui. Nous aurons le malheur et le drame de recompter prochainement beaucoup de malades et de morts à cause de ce satané virus, qui ne pardonne aucun relâchement. Nous n’avons, apparemment tiré aucune leçon des drames que nous avons vécus aux mois de juillet et d’août passés.
Cette obstination et cet entêtement à refuser de se faire vacciner, alors qu’il a été prouvé que ce vaccin évite grandement les cas graves, nous ramène à la case de départ. Il est navrant et rageant de savoir qu’aujourd’hui 13.000 doses de vaccins dorment dans les frigos des centres spécialisés, et n’ont pas trouvé de preneurs ou de bras pour être précis. Ce sont ainsi autant de vies humaines qui risquent de passer à trépas à cause d’une négligence coupable à tous les niveaux.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si nos hôpitaux pourront faire face à cette vague qui s’annonce et que l’on prédit tout aussi violente que celle de l’été dernier. En réalité on ne pourra jamais répondre de manière définitive et sure, car tout reste possible malgré les nouveaux mécanismes mis en place et la disponibilité des outils de lutte qui ont fait défaut la dernière fois, à commencer par l’oxygène médical. Les jours qui s’annoncent seront très difficiles encore une fois.

Par Abdelmadjid Blidi

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