EDITO

De la barbarie de la France à celle des sionistes

L’Algérie commémore aujourd’hui le 80ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945, une date emblématique rappelant la violence inouïe du colonialisme français qui a précédé la guerre de libération nationale. 80 ans après ces événements, il est crucial de raviver le souvenir de cette journée. En effet, une partie de la France, celle de la haine et de la régression, continue de véhiculer des idées ambivalentes concernant son passé colonial en Algérie. Bien que officiellement, les haut responsables de l’Etat n’expriment pas ouvertement une tendance colonialiste, il est manifeste que le discours politique français reste flou, notamment en ce qui concerne des crimes odieux commis durant la période coloniale. On retrouve cette manière de vouloir minimiser le rôle néfaste du régime coloniale en Algérie, à travers des expression du genre : rente mémorielle.
Il existe aussi et surtout une tendance inquiétante à la glorification d’un passé colonial douloureux, observée non seulement dans les discours politiques, mais également sur les plateaux de télévision où le racisme et l’algérophobie ont une place privilégiée dans l’espace médiatique français. «Brûler l’ambassade d’Algérie en France » est l’une de ces expressions que certains politiciens admettent sans broncher, malgré son caractère nazi.. Des documentaires français ont tenté de remettre les choses à leur place, mais pêchaient par une programmation qui les invisibilisait aux yeux du public et, dans la quasi totalité des cas, les documentaristes cherchaient à atténuer la gravité des actes coloniaux. Ils admettent la cruauté du système , mais insistent, tout de même, à remettre en cause les justifications liées à la violence révolutionnaire. Ces œuvres incitent leur public à se concentrer sur des « faits » qui minimisent l’importance des massacres du 8 mai 1945, tout en plaçant le début de la lutte algérienne pour l’indépendance en 1954 comme point de départ de leur argumentation. Les documentaires les plus audacieux ne font qu’effleurer les atrocités de cette journée mémorable, ce qui rend d’autant plus nécessaire la commémoration de cette date tragique.
Certains pourraient faire valoir que le monde a évolué et que les massacres à grande échelle, comme ceux de 1945, appartiennent au passé. La France, se présentant comme la nation des droits de l’homme, semble vouloir se distancier de ces atrocités. Cependant, nous, Algériens, affirmons que les violences persistent sous d’autres formes et que des agressions coloniales continuent de sévir en Palestine de manière aussi barbare. Et ce sont les mêmes qui veulent « brûler l’ambassade d’Algérie » qui donnent raison à l’entité sioniste génocidaire. C’est cette réalité qui justifie la nécessité de se souvenir des massacres du 8 mai 1945, car ils symbolisent non seulement la barbarie du système colonial, mais aussi les luttes contemporaines contre l’oppression.
Par Nabil.G

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