Démolition de la terrasse du «Cintra» : polémiques et critiques tendancieuses…
Dans le cadre de la lutte contre les extensions illicites de commerces occupant le trottoir et entravant le passage des piétons, la terrasse du célèbre café-restaurant «Le Cintra» au centre ville a été rasée la semaine dernière par les pouvoirs publics. Une opération qui a suscité sur les réseaux sociaux quelques débats et polémiques. On se souvient que cette terrasse aménagée sur une partie d’un bout de trottoir situé sur le boulevard de la Soummam avait été déjà démolie une première fois il y a plus de vingt ans, en 2001, et réimplantée six mois plus tard par le propriétaire de l’établissement. Plusieurs autres terrasses de cafétéria et de crémeries installées sur le trottoir, notamment à l’avenue Loubet, avaient connu des démolitions pour non-respect des règles administratives et urbaines liées à l’occupation de l’espace public par une activité commerciale sans autorisation des services communaux concernés. Mais on sait combien, durant cette vieille époque, la gestion des affaires de la Cité dans bon nombre de secteurs était handicapée et pénalisée par des contraintes, des carences et des dysfonctionnements notoires entravant les missions municipales de base. De la collecte des ordures ménagères à l’entretien des plantations urbaines en passant par la maintenance des trottoirs et des chaussées, presque tout était encore à revoir et à corriger. Il se trouve que depuis ces dernières années les pouvoirs publics ont installé au calendrier diverses priorités, dont la lutte contre l’anarchie et les infractions à l’ordre urbain. Et il faut bien admettre que la démolition de cette terrasse du Cintra entre dans le cadre d’une ferme volonté des représentants de L’Etat, d‘assainir et d’éradiquer toutes formes d’atteinte à la réglementation, en restituant notamment les trottoirs à la libre circulation des piétons. Mais pour le cas spécifique du «Cintra», bon nombre de commentateurs ont estimé que la terrasse de ce restaurant, occupant un peu plus de la moitié du trottoir, ne peut gêner la circulation des passants sur cet espace assez large. D’autres au contraire affirment que «la loi est valable pour tous et que toute occupation illicite de trottoirs doit étre sanctionnée aussi bien au centre-ville que dans les quartiers». Il est vrai que les trottoirs du boulevard de la Soummam ou de l’avenue Loubet sont bien plus larges et spacieux que d’autres, comme les rues Khemisti ou Larbi Ben M’hidi. Beaucoup auraient préféré que cette terrasse du Cintra soit préservée quitte à facturer aux propriétaires concernés une taxe annuelle pour occupation de l’espace public bien utile aux ressources de l’APC. Mais les observateurs ont constaté par ailleurs que le débat installé autour de la démolition de la terrasse du «Cintra», au demeurant un fait divers lié à la gestion du cadre urbain, a été faussement et abusivement détourné par les mêmes acteurs-manipulateurs installés de l’autre coté de la méditerranée. . Un éditorialiste de service dans un hebdomadaire français est allé jusqu’à écrire que «Le Cintra, lieu de mémoire des Oranais, va disparaître: une victoire amère de la honte et de la peur». Des propos et des écrits haineux et mensongers, visant à dénigrer et à porter atteinte à la stabilité et au progrès de notre pays, mais qui reflètent surtout le délire sans bornes des nostalgiques d’une «Algérie française» qui, dans leur fantasmes et leurs rêves les plus fous, devrait étre encore entre leurs mains…
Par S.Benali