Des buildings de dix étages… au milieu des petites villas
Un building de plus de 10 étages en cours de construction dans la coopérative résidentielle hai El Moustakbal à Bir El Djir soulève depuis quelques jours de vives colères des résidents qui dénoncent un flagrant manque de respect des règles urbanistiques et architecturales en vigueur.
Beaucoup en effet ne comprennent pas pourquoi ni comment un promoteur immobilier peut se permettre de construire un immeuble au milieu de petites résidences individuelles, privant ainsi certaines habitations de l’accès aux rayons de soleil et de l’intimité minimum du voisinage recommandée en matière de construction.
Des principes de base qui sont d’ailleurs précisés et garantis par des textes réglementaires, dont le fameux Plan d’Occupation des Sols élaboré en principe pour tous les quartiers de la ville et les différentes zones d’habitat urbain.
Mais malgré ce dispositif juridique réglementaire, on constate souvent à Oran des «anomalies» et des dépassements qui soulèvent bon nombre d’interrogations sur les capacités des services concernés à faire respecter les règlements.
Dans des quartiers résidentiels, comme St Hubert, Choupot, ou la Cité Djamel, plusieurs tours d’une dizaine d’étages ont été érigées, souvent implantées sur l’assiette d’une villa qui a été démolie, et suscitant à chaque fois de vives désapprobations des riverains impactés par ces nouvelles constructions.
Et parfois, comme c’est le cas au lotissement 242 lots, à Bir El Djir, on assiste à un élan de colère et de protestation des résidents qui se soulèvent contre ces «agissements» et interpellent les responsables locaux pour mettre un terme à la situation.
Mais comment convaincre un promoteur, qui a déja entamé les travaux de réalisation de son immeuble sur la base d’un permis et d’un dossier de construction approuvé par les services compétents, de restreindre son projet à un ou deux étages seulement afin de respecter les règles et l’harmonie urbaine de la zone ? Selon le représentant des riverains qui ont lancé un appel au wali, «le promoteur piétine la loi car il possède un permis de construire modificatif de R +2 étages avec 1 sous-sol, mais il continue les travaux pour des étages supplémentaires ».
Mais selon les observateurs avertis, un promoteur ne peut pas impunément se lancer dans un projet d’immeuble de douze étages sans avoir pris toutes les précautions et les couvertures administratives requises, notamment un permis de construire dûment signé et approuvé par les autorités concernées…».
Fatalement, c’est bien l’APC concernée qui se retrouve pointée du doigt et plongée comme toujours au cœur de ces dérives et anomalies de gestion urbaine qui durent depuis des décennies…
Par S.Benali