Oran Aujourd'hui

Vers un changement de méthodes dans la gestion des affaires locales ?

Lors d’une récente tournée aux Andalouses, dans la commune d’El Ançor le wali d’Oran a été surpris et choqué de découvrir un chantier de réalisation d’un grand immeuble d’habitat promotionnel, mitoyen au célèbre complexe, mais dépourvu de toute autorisation légale, dont le permis de construire permettant de lancer un chantier.
Situé non loin d’un camp de vacances familial proche du complexe, ce projet de réalisation immobilière a été lancé par un privé sans aucun respect des règles élémentaires en matière construction et d’urbanisme.
Une dérive dans la gestion du foncier qui ne pouvait évidemment que soulever la colère du premier responsable local qui n’a pas manqué de pointer du doigt les gestionnaires élus à l’APC, premiers concernés par ces dépassements et cette anarchie ambiante en progression.
Commentant ce «fait divers» sur les réseaux sociaux, bon nombre d’observateurs se sont interrogés sur les raisons profondes du laxisme, aux relents de complicité qui est souvent remarqué ici et là au niveau de certains services techniques et administratifs chargés du suivi et du contrôle des projets de construction sur le territoire d’une commune.
On sait pourtant qu’à plusieurs reprises le wali d’Oran a dénoncé ces dépassements et ces manquements à la réglementation, insistant auprès des acteurs concernés sur l’application de la Loi, la libération du foncier illégalement occupé et sa récupération et protection contre toute tentative de squat.
Les mauvaises langues locales n’ont pas manqué de leur côté de critiquer toute la démarche de gestion des espaces fonciers encore pénalisée par des pratiques et des comportements indignes de toute notion de rigueur, de progrès et de modernité.
«Une seule main ne peut applaudir» lancent certains commentateurs voulant expliquer que les colères et les mises en garde du wali ne peuvent suffire à éradiquer tous les fléaux constatés en ce domaine de gestion et de suivi de l’utilisation du foncier.
Ni même dans d’autres secteurs d’activités liés à l’amélioration et à la maintenance du cadre de vie à travers les communes, notamment en matière de protection de l’environnement contre l’envahissement des déchets et l’écoulement des eaux usées.
On sait, pour ne citer que cet exemple, que le déversement et la stagnation des eaux usées, sur certaines plages, reste un sujet posé sur la table depuis des décennies mais qui, à ce jour, n’a pas été traité efficacement et durablement.
La grande majorité des walis successifs qui ont effectué une tournée d’inspection dans la daïra d’Ain El Turk ont eu l’occasion d’exprimer leur colère, de sermonner, réprimander et même souvent de menacer les gestionnaires locaux concernés pour leur amateurisme et leur manque d’engagement à régler au plus vite les problèmes soulevés.
Il est vrai que depuis ces trois ou quatre dernières années, les données semblent peu à peu évoluer positivement vers un changement dans les motivations et les méthodes de prise en charge des attentes des administrés. Mieux vaut tard que jamais…
Par S.Benali

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