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Coronavirus:
Des cas du sous variant d’Omicron, BA-2, détectés en Algérie

Le variant Omicron, réputé pour sa forte contagiosité, a subi des changements depuis son apparition à la fin du mois de novembre dernier en Afrique du Sud. Des sous variants de cette souche du coronavirus, enregistrée pour la première fois en Algérie le 14 décembre dernier, ont été détectés dans plusieurs pays.

Les deux sous variants de l’Omicron les plus connus sont le BA-2 et BA-3. En Algérie, c’est le BA-2 qui a été détecté par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) au cours des opérations de séquençage. «Des changements ont été détectés sur le variant Omicron avec l’apparition des sous variants BA-2 et BA-3. En Algérie, des cas de BA-2 ont été enregistrés récemment», a fait savoir, hier, le Directeur général de l’IPA, le Dr Fawzi Derrar, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale. «Le BA-2 est le sous-variant qui s’est propagé le plus, récemment, au niveau des pays européens notamment au Danemark et en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et dans certains pays asiatiques», a précisé le Dr Derrar, expliquant que ce variant subit des changements à cause de sa forte vitesse de transmission.
Il a précisé que la propagation de ce sous variant ne suscite pas de l’inquiétude, appelant, toutefois, à la vigilance. Le Dr Derrar a souligné dans ce cadre que les personnes infectées par l’Omicron peuvent être touchées aussi par le sous variant BA-2. «Les personnes qui ont été infectées par Omicron risquent de contracter le sous variant BA-2, car l’immunité acquise contre l’Omicron n’est pas suffisante contre son sous variant et cela ne veut pas dire qu’il est plus dangereux, mais il se propage rapidement par rapport à l’Omicron», a précisé l’intervenant.
Le même responsable a affirmé dans ce sillage que le variant Omicron domine actuellement en Algérie en termes des contaminations avec un taux avoisinant les 90%. «En début janvier, ce variant ne représente que 10% des contaminations pour atteindre pendant quelques jours les 30% puis les 50% pour devenir la souche la plus dominante», a-t-il détaillé. Évoquant le variant Delta, il a affirmé que celui-ci ne représente actuellement que 7% des contaminations. «Les personnes qui se trouvent en soins intensifs au niveau des hôpitaux sont contaminées par le Delta et ne sont malheureusement pas vaccinées», a précisé le Dr Derrar.
Pour ce qui est de la situation sanitaire en Algérie, il a affirmé qu’elle est toujours préoccupante en raison des cas enregistrés quotidiennement», soulignant que «la vaccination est la seule solution pour limiter la propagation du virus». L’invité de la chaîne Une a affirmé que la baisse du nombre des contaminations, enregistrée récemment, constitue un élément positif, «mais cela ne signifie pas que la situation épidémiologique s’améliore ; le danger existe toujours et l’infection peut se propager à nouveau et à tout moment, surtout si le protocole sanitaire n’est pas respecté».
Pour ce qui est de la réponse vaccinale contre l’Omicron, le Dr Derrar a affirmé que «la période de survie de ce variant dans le corps des personnes vaccinées est courte et la période de récupération est plus rapide par rapport aux personnes non vaccinées qui ont besoin d’environ 10 jours pour récupérer». Il a précisé dans le même contexte que le taux de vaccination en Algérie a atteint jusque-là 32%. Qualifiant ce taux de faible, il a affirmé que «le pari actuellement est d’atteindre 60%, ce qui mettra le pays en bonne situation épidémiologique «.
Détaillant, par ailleurs, les caractéristiques de l’Omicron, il a indiqué que ce variant, en dépit de sa faible virulence, ne peut pas être considéré comme étant un rhume sévère.
«Omicron ne peut pas être considéré comme un rhume sévère comme certaines personnes le pensent, c’est un virus et on ne peut pas prédire les changements qui se produiront et les complications qu’il entraînera dans le corps humain», a-t-il averti. Le Dr Derrar a enfin annoncé l’acquisition prochaine d’un million de tests rapides de dépistage du coronavirus en vue de renforcer le stock de l’Institut Pasteur.
Samir Hamiche

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