Des retards qui pénalisent le secteur de l’Education
Selon un rapport de la commission de l’éducation de l’APW, de nombreux projets en cours de réalisation d’établissements scolaires et éducatifs accusent d’importants retards de livraison, alors qu’ils devaient être réceptionnés pour la rentrée de l’année scolaire 2025 en cours. Une année qui s’achève dans quelques jours, alors que les retards, et les pressions se sont accentués sur le secteur de l’éducation en déficit de classes scolaires et d’établissements.
Selon les mêmes sources reprises par la presse locale, aucune avancée significative n’aurait été enregistrée en matière d’achèvement et de livraison des nouvelles infrastructures scolaires programmées pour certaines depuis très longtemps. Un état des lieux qui nourrit de grandes inquiétudes au sein du secteur de l’éducation, parmi les parents d’élèves et les enseignants.
Selon ce rapport de la commission de l’éducation de l’APW, plusieurs projets programmés pour la rentrée écoulée sont encore en cours d’achèvement, dont sept écoles primaires et neuf cantines scolaires financées par le fond de solidarité et de garantie des collectivités locales, sept salles de classe du cycle moyen également attendues pour la rentrée pour 2025 ainsi que de dix collèges inscrits dans les programmes 2022 et 2023 et qui n’ont toujours pas été réceptionnés. Concernant les cantines scolaires, trois projets inscrits en 2016, 2019 et 2021, sont toujours en attente de réalisation. Pour le cycle secondaire, sept lycées inscrits dans les programmes antérieurs connaissent également des retards d’achèvements et de livraison.
Commentant cet état des lieux sur les réseaux sociaux, les mauvaises langues ne se privent pas de dénoncer «les carences et défaillances d’un système de gestion et de suivi des réalisations de projets programmés». Ces dysfonctionnements, qui pénalisent encore cette année plusieurs communes de la wilaya, ne cessent d’accentuer les pressions en matière de scolarisation et d’enseignement. Malgré les efforts indéniables des pouvoirs publics voulant garantir à la population les meilleures conditions d’éducation, les retards de livraison d’infrastructures accentuent d’année en année les déficits et les désagréments.
Chaque année, des solutions provisoires sont retenues dans certaines écoles primaires, notamment le régime des trois vacations qui pénalise considérablement les conditions pédagogiques et la qualité de l’enseignement. Ce rapport de l’APW consacré à l’évaluation de la situation du secteur souligne par ailleurs que d’importants investissements ont été consentis par l’État dans le secteur de l’éducation durant ces dernières années. Il est vrai que des crédits conséquents sont affectés annuellement à la réalisation de nouvelles infrastructures scolaires à travers les communes.
Mais tous les observateurs avisés déplorent malheureusement des retards, des failles et des insuffisances dans les procédures de lancement et de gestion des projets, accentuant ainsi le déficit existant en nombre de classes et d’établissements. Des retards et des reports de date de livraison qui perturbent amplement la carte scolaire et la planification budgétaire des dépenses à court et à moyen terme. Lors de la dernière session ordinaire de l’APW, le wali avait lui-même pointé du doigt certains paradoxes et incohérences dans les affectations financières du prochain budget à des secteurs à très fort impact social mais qui ont vu leur budget diminué pour le prochain exercice.
A l’image du secteur de l’éducation, en attente de réception d’infrastructures en voie d’achèvement, et qui n’a bénéficié que de 6 millions de dinars…
Par S.Benali