Oran Aujourd'hui

Une image digne du laxisme et de la médiocrité ambiante…

Que faut-il faire, et aussi ne plus refaire ni admettre pour corriger les failles et les carences d’un présumé système de communication officiel adopté par les institutions locales en charge du développement et de la gestion des affaires locales ? Bon nombre d’observateurs ne cessent depuis longtemps de déplorer le lamentable état des lieux de ce secteur de l’information et de la communication institutionnelle censé fournir aux citoyens oranais tous les éléments d’analyse et d’évaluation des actions engagées et des résultats enregistrés dans tous les secteurs d’activité liés à la construction de l’avenir économique, social et urbain de la collectivité locale. Qu’il s’agisse des projets et des investissements, de logements, de l’enseignement, de la culture, de la santé, de la gestion des risques majeurs, des transports, ou de la préservation de l’environnement, rien ou presque rien de significatif n’est entrepris par les responsables concernés pour améliorer les échanges et assurer une certaine crédibilité des bilans et des engagements annoncés. Sans toutefois le dénoncer ouvertement, bon nombre de professionnels de la presse à Oran évoquent certaines obstructions des accès à l’information, illustrant encore une forme de gestion archaïque propre à l’atavisme des années de plomb. Il est vrai qu’à Oran trop de dossiers et d’affaires en éternelle instance demeurent «protégées» par des non-dits et des envies de garder le secret sur les contraintes et les carences qui pénalisent le bon déroulement du plan d’action envisagé, si toutefois il existe. Un de nos confrères de la presse locale nous a expliqué la semaine dernière combien il a eu du mal à franchir la porte du bureau d’un responsable local pour récolter des détails sur le programme de réhabilitation des monuments historiques, dont la Mosquée du pacha et le Palais du bey. «A croire, nous disait-il, que les gestionnaires concernés veulent à tout prix garder le silence et gagner du temps pour faire oublier leurs lacunes et leur incompétence… «. Un jugement que l’on peut juger excessif ou abusif, mais qui reste malheureusement largement partagé au sein de l’opinion locale. Un constat d’échec que l’on peut également mesurer en observant les rares outils de communication officiels, soit disant mis en place pour assurer l’information et l’implication des habitants . A l’image du site officiel d’information de la Wilaya d’Oran, http://wilayaoran.dz, qui a pour logo le dessin d’un vieux lion amorphe et fatigué, allongé en montrant son postérieur, et qui fait dire aux mauvaises langues locales que «cette image choisie par le site de la wilaya est digne du laxisme et de la médiocrité ambiante…». Les rares portails d’information mis en ligne par les organismes, institutions, et collectivités locales se limitent, dans leur contenu d’information, à évoquer vaguement le calendrier d’activités du responsable. Des déplacements, des réunions, des réceptions et des visites dites de travail et d’inspection qui, en général, n’intéressent guère les citoyens en attente de plus de transparence sur l’évolution des situations et les raisons des retards et des stagnations observées ici et là.
Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page