EDITO

L’Algérien et le Ramadhan

“Qu’il fait bon vivre en Algérie !». Cette phrase n’a pas été prononcée par un fortuné de chez-nous qui a ses habitudes entre Club des Pins et Sidi Yahia. Elle n’a pas été le fait d’une seule personne. Ce sont des dizaines de producteurs de contenu sur Internet qui sont tombés sous le charme de notre pays. Il en est parmi ces visiteurs qui ont foulé le sol de l’Algérie, de l’avoir fait pendant le ramadhan. Reconnaissons au passage que ces hôtes, d’un genre particulier, ont peut-être quelques bénéfices à tirer en étant laudateurs. C’est quelque part leur métier de caresser dans le sens du poil entre deux séjours passés ici et là. L’intérêt est établi. Il est vrai que cette catégorie de personnes disent souvent ce genre de choses, tout simplement parce qu’ils font de bonnes affaires, avec l’Algérie.
On peut ne pas les croire, mais d’un autre côté, il suffit de sortir dehors un jour de ramadhan pour comprendre tout le charme de ce mois dans un pays comme l’Algérie et un avec un peuple comme les Algériens, dont l’attitude vis-à-vis du mois sacré a une
part festive, une autre spirituelle et bien entendu, une dimension de consommation. En un mot comme en mille, nous autres, faisons de ce mois sacré une belle occasion pour donner à la spiritualité, essentielle dans toute religion, une dimension, disons humainement acceptable.
En fait, la société répond aux extrémistes de tout bord et élève le Ramadhan à un niveau hautement culturel. De sorte à procurer un réel plaisir aux musulmans et créer une fascination positive auprès des non musulmans. Combien de Français, Américains, Japonais ou autres ont découvert le « vrai » Ramadhan ici en Algérie. L’Algérien qui met en avant sa grande tolérance envers les étrangers parle de ce mois sacré avec une telle intensité que ses interlocuteurs tentent l’expérience du jeûne, juste pour sentir ce que l’Algérien dit avec ses mots à lui.
Bref, le Ramadhan en Algérie c’est une expérience renouvelée d’un savoir-vivre et d’une leçon de tolérance et de solidarité. Les extrémistes, qui sont passés par là, ont tenté de vider le Ramadhan de sa sève. Mais l’Algérien écoute poliment les discours et les prêches et finit par faire confiance à la sagesse des ancêtres.
Par Nabil.G

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