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Distribution prochaine de plus de 97.000 hectares dans le Sud du pays / Agriculture : place aux grands moyens

Le département de l’Agriculture poursuit l’objectif de distribuer 500.000 hectares d’ici fin 2025. Ceci dans un premier temps. La seconde phase de l’ambitieux programme consiste à parvenir au million d’hectares distribués à l’horizon 2030.

Un déploiement de très grande ampleur sera engagé par le département de l’Agriculteur en direction du sud du pays. Dans une opération sans précédent dans les anales du secteur en général et de la filière céréalière en particulier, le ministère de l’Agriculture entend distribuer, sous peu plus de 97.000 hectares de terres agricoles. Ces importantes surfaces, dédiées à la production de céréales selon une méthode moderne, seront destinées à des investisseurs. L’action initiée par les autorités centrales du pays entre dans le cadre de l’investissement structuré dans le grand Sud du pays. Cette annonce faite par un cadre au ministère de l’Agriculture est de nature à révolutionner le système même de la production nationale dans une filière où le pays accuse de grands déficits.
Il faut savoir que les 97.000 hectares ne sont pas une fin en soi. Le ministère de l’Agriculture poursuit l’objectif de distribuer 500.000 hectares d’ici fin 2025. Ceci dans un premier temps. La seconde phase de l’ambitieux programme consiste à parvenir au million d’hectares distribués à l’horizon 2030. C’est qu’a précisé Miloud Tria, chargé d’études et de synthèse auprès du ministère.
Ce déploiement historique de l’administration agricole s’explique par la détermination des plus hautes autorités politiques du pays de parvenir à un chiffre, tout aussi historique, de 3 millions d’hectares spécifiquement destinés à la culture céréalière dans les plus brefs délais. M. Tria a ainsi révélé l’objectif d’atteindre 3 millions d’hectares de terres cultivées destinées à la céréaliculture lors de la prochaine saison. Et pour la première fois de l’histoire de l’agriculture nationale, il sera fait usage de drones pour le recensement des terres agricoles. Sur l’investissement structuré dans le Sud, le même responsable a souligné que ce nouveau plan visait à mettre en valeur les terres sahariennes et à focaliser sur les filières stratégiques, en vue de réaliser l’autosuffisance à moyen terme, notamment dans les filières céréalière et laitière qui viennent en tête de la facture d’importation des produits alimentaires.
La ressource hydrique, capitale dans le secteur de l’agriculture ne manquera pas, révèle M.Tira, mettant en exergue le système incitatif adopté par l’Etat en terme d’économie d’eau, précisant que le soutien des opérations d’irrigation et de collecte des eaux dans les grands bassins a atteint un taux de 60% au niveau national. A propos d’irrigation, justement, l’on apprend qu’une étude, actuellement en cours portant sur la valorisation des zones habilitées pour la production céréalière d’un haut rendement, apportera des indications précises sur les régions céréalières. Dans le même temps, les autres régions sèches, non adaptées à cette filière, seront orientées vers d’autres cultures résistantes au climat sec. Dans le même sillage, le plan spécial pour la plantation d’arbres fruitiers résistants à la sécheresse, tels que les pistachiers, les amandiers et les grenadiers, était en cours, ajoutant que l’Etat se chargera de l’acquisition de ces arbres pour les agriculteurs et leur plantation à titre gracieux.
Dans la filière lait, l’autre point d’importation important, M. Tria a souligné que l’Etat œuvre à rationaliser l’importation de la poudre de lait et à consacrer plus de 80% de cette poudre à la production du lait subventionné. Cette mesure permettra aux éleveurs locaux au niveau des fermes, de s’orienter vers l’utilisation du lait frais pour la production des dérivés du lait à grande valeur ajoutée.
Yahia Bourit

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