Oran

Ecologie : formation en permaculture à l’IDRH

L’institut des ressources humaines (IDRH) basé à Canastel à Oran a abrité, jeudi dernier, une formation en permaculture assurée par Fayçal Anseur, un Oranais passionné d’agro-écologie. Ce dernier est diplômé d’État en maraîchage biologique à Paris, entrepreneur en Permaculture, chef de culture et formateur à la ferme du Bec Hellouin (référence mondiale en Permaculture).

«La permaculture est une conception de l’agriculture et de l’horticulture durable fondée sur l’observation minutieuse des écosystèmes et des cycles naturels et leur imitation», explique Fayçal Anseur. Ce dernier a lancé, il y a trois ans, une tournée de formation et de sensibilisation en permaculture. Il a animé des stages en immersion à l’ITMAS d’Alger, à Aïn Temouchent et dans une ferme aux Andalouses, à Oran.
Les participants qui ont appris comment créer un jardin en permaculture, sont accompagnés dans une démarche holistique pour le design et la réalisation de leurs projets.
«Le concept s’inspire des fonctionnements des écosystèmes naturels (les forêts par exemple) pour développer une agriculture saine, performante et résiliente, conjuguant savoir-faire des anciens (empirisme) et avancées scientifiques (botanique, pédologie, biologie, etc)», souligne Fayçal, qui est aussi formateur et intervenant en permaculture pour le compte du CFPPA de Bougainville.
«Pour une ville comme Oran, qui compte 1.345.000 habitants, le volume de déchets organiques domestiques à recycler n’est pas négligeable. La ville collecte environ 600 tonnes de déchets organiques par an. Si ces déchets organiques sont récupérés et compostés, ils peuvent donner environ 60 tonnes de terreau qui peut servir de substrat de qualité pour faire pousser de bons fruits et légumes en milieu urbain», plaide ce militant écologiste.
«Cela permettra de faire l’économie de ne pas aller acheter les aliments au marché, et par la même occasion, la ville brûlera moins d’énergie pour collecter et traiter les déchets, et ainsi réduire son empreinte carbone. Il en va de même pour d’autres déchets, comme les palettes en bois, qu’on peut transformer en jardinières, les bouteilles et bidons en plastique, qui peuvent servir de contenants de cultures et ainsi de suite. La seule limite dans cette logique de transformation est celle de notre imagination. Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme», explique Fayçal Anseur.
«La permaculture est une science, mais elle est avant tout un état d’esprit, un art de vie, une boîte à idées qui cherche à apporter des solutions durables et efficaces aux problèmes de l’humanité et de la planète. La permaculture est fondée sur une éthique avec trois principes fondateurs: prendre soin (ou être attentif) de la nature et des êtres humains et partager équitablement les ressources (ou la distribution des surplus de production)», poursuit Fayçal, fondateur d’Agroperma, un bureau de conseil de formation design, installation et suivi de projet en France et en Algérie. La formation a été assurée par AgroPerma, une entreprise de formation, de conseil, de design et d’installation en permaculture. Ces formations sont assurées par un permaculteur, un pédologue et une pharmacienne spécialisée dans les plantes médicinales et l’ethnobotanique, avec la participation d’une association dans le domaine de la biodiversité marine et du développement durable et l’écotourisme.
«Se former à la permaculture, c’est réfléchir à une alternative équitable et pérenne pour répondre aux défis écologiques et socio-économiques nationaux, continentaux et mondiaux», estime ce militant.
Imad. T

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