Oran

Établissements scolaires : faire face à la violence

Les élèves d’une école primaire, dont nous tairons le nom, dans une commune à l’ Est d’Oran et le personnel de cet établissement scolaire ont vécu une journée mouvementée. Pour cause, un élève a tenté d’attenter à sa vie dans l’enceinte même de cet établissement.

Ce qui a motivé cet élève à agir de la sorte est le fait que ce chérubin ait été victime de la violence exercée par sa mère lorsque cette dernière a été invitée par la direction de ladite école à justifier l’absence de son fils. Pour réagir, la maman en question n’a rien trouvé de mieux à faire que de passer à tabac son fils, dans l’enceinte même du même établissement. Et celui-ci de réagir de manière à la fois violente et radicale pour se faire valoir, ce dernier se sentant, contre toute attente, humilié en subissant les foudres de sa mère. Il n’a, en effet, rien trouvé de mieux à faire que de prendre la hauteur et d’élire le toit à partir duquel il s’est donné en spectacle en menaçant de se jeter du haut. Il aura fallu d’importants efforts déployés par le personnel de la même école pour que le petit élève soit convaincu quant à surseoir à sa décision et revienne à la raison. La violence dans toutes ses formes n’est plus l’apanage exclusif des supporters se déchainant dans les stades au moindre faux pas. Elle est exercée pratiquement un peu partout, et de surcroît dans le milieu scolaire et dans les environs immédiats des écoles, dans des lieux mitoyens des écoles.
Elle est également exercée par des voyous rodant, à longueur des journées autour des écoles, par des enseignants se disant pris par des pics de colère alimentée par des élèves turbulents, par des élèves hyperactifs voire agités, par des parents d’élèves prenant parfois très mal les remarques des enseignants adressées à leurs enfants scolarisés, en plus des petites altercations survenant pour plusieurs autres raisons comme les disputes opposant des groupes se constituant en petits gangs et s’identifiant aux acteurs de cinéma. Insultes et invectives, prises de bec, altercations et poussées d’agressivité sont d’autant plus récurrentes que de nombreux parents d’élèves ne ratent aucunement les horaires de la rentrée et de la sortie des classes en accompagnant leurs enfants le matin et les attendant à midi ou encore à la fin de la journée.
Il en est de même pour les établissements scolaires qui ont mis en place des gardiens ne laissant rien au hasard en ouvrant grands les portails des écoles tout en ordonnant aux élèves de rejoindre la cour de récréation dès que les petits groupes commencent à se constituer dans les alentours des écoles. Il en est de même pour les services policiers qui opèrent de manière régulière et fréquente des rondes et des patrouilles dans les écoles. Ils interviennent au moindre fait jugé suspect.
Yacine Redjami

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