Oran Aujourd'hui

Éternelles polémiques sur la gestion des établissements scolaires

Durant les vacances scolaires, bon nombre de gardiens dans les écoles primaires en profitent pour quitter abusivement leur poste de travail, abandonnant l’établissement aux risques d’intrusion, de vols ou de vandalisme. Plusieurs cas ont d’ailleurs été signalés ces dernières semaines. Mais ce qui semble encore plus choquant est le fait que des ouvriers chargés de travaux de maintenance et de réhabilitation des écoles, programmés durant les vacances d’été, n’ont pas accès au chantier dans l’établissement fermé en raison de l’absence du gardien chargé du contrôle et de l’ouverture des portes d’accès. Une situation qui a fait réagir le maire d’Oran lors d’une réunion du conseil municipal. Des instructions strictes ont été adressées aux délégués communaux afin d’assurer le suivi rigoureux de la présence des gardiens dans les écoles. Cette information publiée par des journaux locaux a été reprise sur les réseaux sociaux, soulevant des critiques sur le fonctionnement des services municipaux. Bon nombre d’observateurs avisés estiment que ce fléau de l’absentéisme à la grande mairie d’Oran ne date pas d’hier et concerne un nombre important de travailleurs et d’employés municipaux. Certains avancent même que des employés, contractuels ou fonctionnaires confirmés, sont régulièrement payés chaque fin de mois alors qu’ils ne sont présents sur le lieu de travail qu’à peine une petite demi-heure par jour, le «temps de pointer et de se faire voir par leur supérieur». Des situations burlesques rapportées sur les réseaux sociaux, générées semble-t-il par la grande surcharge en effectifs que connaît la mairie depuis des années. Il est vrai que d’un mandat municipal à un autre, les recrutements anarchiques et l’insertion sociale de jeunes chômeurs ne pouvaient que gonfler le nombre d’employés et amplifier les carences et les insuffisances en matière de gestion des ressources humaines. Il fut même un temps où des ouvriers saisonniers «fantômes» étaient déclarés en service alors qu’il n’existaient que sur les bulletins de paie fictifs permettant des fraudes et des détournements de deniers publics. Il est vrai que depuis ces dernières années les données ont changé et les autorités locales redoublent d’efforts et de vigilance pour assainir les situations et restaurer un certain équilibre vital dans la gestion et le fonctionnement des municipalités. Mais beaucoup reste encore à faire pour éradiquer les pratiques illicites des passe-droits, du copinage, du laxisme et du renoncement dans l’application stricte de la réglementation en vigueur. Les écoles primaires, placées sous la gestion de la municipalité, sont les premières à souffrir encore de ce manque de rigueur et d’efficacité en matière de prise en charge de leur entretien et maintenance. Il y a encore quelques semaines, les parents d’élèves d’une école au quartier Hlm-usto ont du se cotiser pour payer la femme de ménage restée sans salaire depuis plus de six mois… «Pourquoi le maire, plusieurs fois alerté, n’a pas réussi à régler le problème, s’indigne un parent d’élève… Se préoccuper de l’absence d’un gardien à la porte d’entrée d’une école est certes indispensable, mais encore faut-il suivre et contrôler bien d’autres tares et dysfonctionnement qui pénalisent la gestion et le bon fonctionnement de nos établissements scolaires…».

Par S.Benali

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