EDITO

La dictature des démocrates

Cette affaire du joueur sénégalais du Paris Saint-Germain, Idrissa Gueye est révélatrice des contradictions qui traversent la société française, et qui met surtout en lumière toute l’hypocrisie des Occidentaux qui font clairement dans la démocratie à la carte selon ce qui arrange leurs intérêts, comme on le voit d’ailleurs chaque jour dans le conflit russo-ukrainien.
Le parallèle est réel entre les deux situations et nous y reviendrons plus loin. Mais avant, il faut savoir ce qu’est cette « affaire» d’Idrissa Gueye. Le Sénégalais, lors de l’avant dernière journée du championnat français de football , aurait refusé de jouer et surtout de porter le maillot aux couleurs arc en ciel des LGBT, comme exigé par la fédération française de football en soutien aux homosexuels. Ceci a suffi pour soulever la grande indignation des bien pensants français de tous bords. Médias, hommes politiques, et tout ce que compte la France comme intellectuels, racistes et autres qui sont tombés à bras raccourcis sur le pauvre Idrissa Gueye.
Pourtant le joueur sénégalais n’a insulté personne, n’a pris la fronde contre personne. Il a juste refusé d’aller contre ses convictions et sa religion. Mais on a voulu le traîter comme s’il était un terroriste. Et comme l’a exprimé un homme politique sénégalais très remonté contre le traitement fait à son compatriote, « les “toubabs” (les Blancs, en wolof) croient que nous sommes des ordures et qu’eux seuls ont des valeurs». Oui dans ces sociétés, qui nous font la leçon à tout bout de champ, les seuls principes et valeurs qui comptent ce sont les leurs. Les autres ne sont que des arriérés. Et c’est cela leur démocratie. C’est-à-dire leur logique. Eux qui nous ont bassiné avec leur fameuse phrase, «je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Un mensonge et une hypocrisie que vient de démentir cette affaire d’Idrissa Gueye qui a du faire face à toutes sortes d’insultes, mais aussi depuis plus de trois mois, le conflit russo-ukrainien.
Cette Russie qui a vu tous ses relais médiatiques en Occident fermés, surtout sa chaîne Russia Today. Pas droit à la parole. La démocratie ne fonctionne plus quand les intérêts occidentaux sont remis en question. Les sportifs russes ont été sanctionnés sans ménagement. Tout le monde doit payer pour n’avoir pas les mêmes positions que les «démocrates».
Ces deux cas, en plus de la tragédie du peuple palestinien, renseignent sur l’injustice de ce monde qui fonctionne à deux vitesses.
Par Abdelmadjid Blidi

 

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