Oran Aujourd'hui

Hygiène, environnement et entretien du cadre urbain : beaucoup reste à faire

Lors d’une récente réunion de l’exécutif, le wali d’Oran a une nouvelle fois demandé aux maires des 26 communes de la wilaya d’Oran de veiller à l’impératif nécessité d’assurer la bonne exécution des opérations quotidiennes de collecte des ordures ménagères et de nettoiement des espaces collectifs à travers le communes et tous les quartiers.
Le chargé de la cellule de la protection de l’environnement installée au cabinet du wali avait auparavant présenté un rapport peu élogieux exposant l’état des lieux en matière de propreté et d’entretien du cadre de vie, après les instructions émises par le wali concernant la remise en état de la chaussée après achèvement des travaux effectués par les organismes publics, Algérie Télécom, SEOR, direction des ressources en eau et Sonelgaz, un délai de 15 jours avait été en effet accordé par le wali aux responsables concernés pour réparer les «dégâts» forcément causés suite à de nécessaires travaux entamés de maintenance ou d’installation de réseaux divers.
Des instructions visant à remédier aux désagréments occasionnés sur la voie publique mais qui selon le rapport de la cellule de l’environnement ne semblent pas encore scrupuleusement respectées. En insistant fortement sur la nécessité de préserver l’environnement et d’intensifier les opérations de nettoiement, le wali semblait plutôt partager les avis et commentaires des Oranais toujours déçus par la saleté et la dégradation des trottoirs et des chaussées dans bon nombre de quartiers et de grandes cités d’habitat.
A l’image du grand espace urbain allant du rond point des trois cliniques au rond rond point des HLM où il n’existe pratiquement aucune corbeille de collecte de déchets divers, papiers, sachets, canettes ou mégots de cigarettes jetés par les nombreux piétons n’ayant pas d’autre solution que de mettre leur déchets dans leur poche ou les abandonner anarchiquement sur le trottoir et la chaussée.
Et très souvent, les deux ou trois premiers déchets d’emballage jetés dans un recoin sont vite rejoints par d’autres détritus donnant naissance à une mini-décharge sauvage en attente d’être éventuellement ramassée lors d’une prochaine «campagne de nettoiement» organisée.
La dernière opération d’aménagement et d’embellissement du quartier, lancée il y plus de trois ans, a certes abouti au revêtement d’une partie des sols et des allées, poussiéreux en été et boueux en hiver, par des carreaux de granito aux couleurs grises et noirâtres. Des plantations de quelques arbres et la pose d’un présumé gazon devaient donner au site un air de gaieté, de propreté ou de modernité espérée. Mais en moins de six mois la couleur verte allait peu à peu disparaitre au profit d’un reste d’herbage jaune et asséché.
Le passage naturel des piétons d’un endroit à un autre n’ayant pas été respecté, des plantations ont été écrasées et foulées au pied par ceux qui ne pouvaient ou ne voulaient pas faire un détour à travers la cité pour rejoindre le bord de route, traverser ou tout simplement prendre un taxi ou leur véhicule en stationnement. C’est notamment le cas pour ceux qui sortent ou viennent en consultation chez l’un des médecins spécialistes installés en ce même endroit de la cité, dont un laboratoire d’analyses anapath, un ophtalmo, un rhumatologue et un pédiatre.
Et cela sans parler de l’état de l’axe routier principal, décapé depuis des semaines, mais qui attend l’opération de bitumage de finition. Autant d’actions entamées, inachevées, et souvent livrées dans des conditions d’esthétique et de finition lamentables. Des détails pourraient dire certains, oubliant ou ignorant sans doute le sage dicton: «le Diable se cache dans les détails…»

Par S.Benali

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