Oran

Il devra être livré le 15 juillet prochain : le taux d’avancement du récif artificiel est à 70%

Les travaux de pose du récif artificiel à Oran au large de Bousfer sont à un taux d’avancement de 70%, a-t-on appris hier dimanche, auprès de l’association écologique marine « Barbarous » qui réalise ce projet depuis quelques mois.

Ce projet ambitieux et primordial pour la biodiversité marine et la préservation des ressources halieutiques dans la deuxième ville du pays vise à la mise en place de 80 blocs en béton. « 43 blocs de béton ont été émergés à partir du complexe touristique New Beach d’un nombre global de 80. L’opération de pose devra être finalisée le 15 juillet prochain » nous dira Chakouri Amine, chargé de communication de l’association, qui a rappelé dans le même temps l’importance de ce projet pour l’environnement marin sur le littoral d’Oran.
Ce récif artificiel annoncé il y’a quelques années est le deuxième après celui réalisé en en 2015 qui fut la première expérience de ce genre en Algérie et qui a donné des résultats satisfaisants comme il a permis à plusieurs espèces de se reproduire dans ces blocs en béton. La mise en place de ce deuxième récif artificiel vise à la création d’un habitat pour les poissons, les mollusques, les crustacés et la fixation des micro-organismes marins, ainsi que d’augmenter la production halieutique à moyen et long terme/ régional et national. Le récif artificiel sera également utile dans le cadre des recherches scientifiques universitaires. Les espèces qu’il est possible de voir se développer sur le site sont le pagre, le congre, la dorade royale, le calamar et d’autres qui sont toutes des espèces d’importance pour l’augmentation de la production halieutique et la biodiversité côtière marine du pays.
Il est à rappeler que l’expérience d’Oran en matière de récif artificiel a été primée lors de la réunion de la commission de gestion de la pêche en méditerranée et en Mer Noire (CGPM) qui s’est déroulée à Malte en 2018. Notons que selon des spécialistes, un récif artificiel est une structure immergée volontairement, à des fins d’étude scientifique, de protection physique d’un lieu (contre les vagues et les effets du vent), de production halieutique ou de loisir (plongée et photo sous-marine).
La plupart des récifs artificiels concernent des milieux marins. Dans la plupart des cas, les récifs artificiels sont colonisés en quelques mois, en attirant de nombreuses espèces de poissons et crustacés. Les récifs artificiels sont d’abord colonisés par des espèces pionnières, puis ils offrent un milieu de substitution à une biodiversité plus importante. S’ils sont riches en micro-habitats qui ne sont pas nécessairement des structures rigides, il peut s’agir de cordes ou algues synthétiques pouvant onduler dans le courant, permettant une meilleure oxygénation du milieu et/ou un meilleur contact avec les nutriments en suspension. Ce sont des lieux où les alevins et jeunes organismes peuvent mieux se protéger de la prédation. Le principe est d’offrir aux espèces un habitat leur convenant, en matériaux les plus biocompatibles possibles. Un plan de restauration ou de réintroduction peut alors être associé au projet.
Fethi Mohamed

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